Nous reprenons un article récent de l’excellente lettre TechTrash, sur ce qui se passe quand vous « acceptez » les habituels cookies, une récolte de données qui n’est pas perdue pour tout le monde.
« J’accepte »… ou pas !
Vous êtes-vous déjà posé la question de ce que vous acceptiez exactement lorsque vous cliquez sur « J’accepte tous les cookies », et plus largement les CGU d’un site, sans avoir lu, ni même survolé, ces conditions générales d’utilisation en question ? Le bloggeur et développeur kenyan Conrad Akunga s’est fait un malin plaisir de nous détailler de manière très précise ce que nous loupons et que nous devrions tout de même savoir quand nous acceptons « tout ». Il prend l’exemple du site de l’agence de presse anglaise Reuters, qui, lorsque vous cliquez sur le fameux bouton en question, transmet (entre autres) vos données à 647 partenaires, dont quelques-uns que vous connaissez bien (Adobe, Amazon, Google, Huawei, Oracle…). Et par ici, on peut suivre l’évolution des CGU de 174 services en ligne (idéal pour ceux qui ne les lisent jamais)… Bref, tout ça laisse songeur – et on se demande sérieusement pourquoi on s’y intéresse si peu !
D’un autre côté, il est encore et toujours un peu facile de remettre la faute sur l’utilisateur. Comme nous l’explique cette tribune du NY Times, on ne nous demande pas de signer un contrat de 30 pages lorsqu’on rentre dans un supermarché ou chez un fleuriste. Et le plus embêtant, c’est que cette situation encourage les plateformes à insérer des termes que la plupart des consommateurs n’accepteraient pas en connaissance de cause (l’impossibilité de supprimer son compte, la possibilité pour l’entreprise de conserver du contenu supprimé, l’accès à l’historique complet de navigation de l’utilisateur, etc.). Ce déséquilibre est devenu tellement ubuesque que certaines entreprises ont même osé placer quelques bonnes vieilles blagues en plein milieu de leurs CGU – histoire de montrer que vraiment personne ne les lit. Ainsi, Apple nous rappelle qu’il est interdit de se servir d’iTunes pour construire une arme nucléaire, et Amazon stipule que les restrictions données à son service de cloud computing ne s’appliquent plus dans le cas d’une attaque de zombies qui provoquerait l’apocalypse et la fin de l’humanité…
Sur ce, la plaisanterie a assez duré, non ?