Nouveau tollé pour le comité d’éthique de Canal. Déjà montré du doigt pour la présence de deux proches de Vincent Bolloré en son sein, celui-ci est une nouvelle fois contesté par les journalistes du groupe.
Dans un communiqué, la Société des journalistes a ainsi déploré l’absence de journalistes de Canal et d’i>Télé dans ce comité. Il y a trois mois, celle-ci avait déjà fait une demande en ce sens mais avait essuyé un refus de la part de la direction. Malgré l’insistance pour « être associé à la rédaction de la partie de la charte concernant l’indépendance des journalistes du groupe », là encore « la réponse a été négative ». « Ce refus a suscité notre déception et notre incompréhension », expliquent les journalistes.
D’après le site du Figaro, « la chaîne se serait justifiée sur cette absence de journalistes maison » en expliquant que « le Conseil supérieur de l’audiovisuel n’en aurait pas fait la demande ». Scandalisée, la SDJ préfère « ne pas croire que le CSA, notre autorité de tutelle, considère qu’une charte concernant les journalistes de Canal puisse être rédigée sans nous ».
Ainsi, en réponse à ces revers consécutifs, les journalistes du groupe ont décidé de rédiger eux-mêmes leur charte d’indépendance. Celle-ci sera soumise à la direction et au comité d’éthique dès que ce dernier se réunira.
Il s’agit du deuxième couac provoqué par ce comité. Il y a quelques jours, la presse avait déjà révélé la présence de deux proches de Bolloré en son sein : René Ricol, compagnon de route du patron de Canal, et Jean-Marie Colombani, directeur de Slate.fr, site qui fournit une page quotidienne à Direct Matin, propriété de l’homme d’affaires breton.