Suite à l’annonce de la suppression de 125 postes à L’Express, la tension est au plus haut dans les couloirs de l’hebdomadaire.
Racheté par Patrick Drahi à l’été dernier, le groupe L’Express-Roularta est en passe de subir une cure d’amaigrissement intense, avec déjà 115 départs volontaires prévus dans le cadre de la clause de cession, auxquels viennent désormais s’ajouter les 125 suppressions de poste annoncées.
Face à cela, les sociétés de journalistes du groupe ont décidé d’interpeller le patron de l’hebdomadaire, Christophe Barbier. Dans une lettre ouverte, ces derniers regrettent qu’« aucune stratégie éditoriale n’a[it] encore été définie et présentée aux rédactions ». « Ce vide abyssal ne fait qu’attiser l’inquiétude de tous dans des titres déjà décimés par de nombreuses suppressions de postes », estiment-ils.
Et les journalistes de souligner la contradiction entre le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) et la volonté affichée de « fournir une information de qualité ». « Comment publier une information de qualité en supprimant les postes de correcteurs et de documentalistes ? Comment publier une information fiable avec moins de secrétaires de rédaction et moins de rédacteurs ? Comment continuer à assurer une illustration de qualité et singulière avec moins d’iconographes, voire aucun ? », s’interrogent-ils.
« Il est temps que le directeur des rédactions se souvienne que sa mission fait de lui le garant de la qualité éditoriale des titres du groupe », ajoutent-ils avant de conclure en réclamant « des réponses détaillées sur les projets éditoriaux et la nouvelle organisation que vous entendez mettre en place ».
Voir notre infographie du groupe L’Express-Roularta et notre portrait de Christophe Barbier
Crédit photo : Cadremploi via Youtube (DR)