La rédaction Web du magazine L’Express est en grève de signatures jusqu’au 9 octobre.
En cause : le plan de réorganisation, qui entrera en vigueur le 21 octobre prochain et qui prévoit de répartir les journalistes entre « 40 % de desk, consistant essentiellement en traitement des dépêches » et « 60% seulement consacrés à un réel travail journalistique ». Une organisation qui a fait bondir la Société des journalistes (SDJ) de L’Express.
« Cette réorganisation se fait malgré l’opposition unanime de la rédaction du site, des syndicats [qui ont rejeté le plan vendredi dernier, ndlr] et de la SDJ à l’origine d’une motion sur le sujet votée à l’unanimité. Elle aura un impact important sur la vie personnelle des rédacteurs Web. Elle aura surtout des répercussions immédiates sur la qualité du site et bouleversera à court ou moyen terme le métier de journaliste à L’Express », déclare la SDJ dans un communiqué que 20minutes s’est procuré.
Et celle-ci de poursuivre : « Nous ne pouvons accepter que L’Express soit amputé de 40% de sa qualité rédactionnelle. A fortiori à un moment où est prise la décision de rendre une partie du site payant. »
De son côté, la direction maintient qu’il s’agit d’une nécessité. Éric Mettout, directeur-adjoint de la rédaction de L’Express, déclare à @rrêt sur images que le site a besoin de cette réforme pour être « plus efficace ». Selon lui, le site souffre d’un « problème de continuité dans son alimentation, des périodes où beaucoup de choses sont publiées et d’autres moments rien. »
Mais la SDJ maintient : « Jusque-là, les journalistes du web étaient spécialisés. Avec ce nouveau système, c’est la personne de permanence qui traite d’un sujet, pas le journaliste spécialisé, au risque de perdre en qualité. (…) Avec le nouveau système on devient généraliste par défaut, et de temps en temps spécialiste. »
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