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Les juifs contre Soros

13 juillet 2023

Temps de lecture : 3 minutes
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Les juifs contre Soros

Temps de lecture : 3 minutes

Alors qu’il vient de confier les rênes de l’empire familial à son fils Alexander, George Soros — le philanthrope destructeur — est, à nouveau, sous le feu des critiques.

Attaquer Soros est-il antisémite ?

Lorsque le sujet Soros est mis sur la table, les anathèmes fusent. Anti­sémitisme et com­plo­tisme sont les prin­ci­paux chefs d’accusation employés par les médias con­tre ceux qui osent évo­quer l’influence de l’Open Soci­ety Foun­da­tions dans les domaines poli­tiques, médi­a­tiques ou cul­turels. Il n’est pas éton­nant de voir Soros et ses épigones inve­stir le champ des médias sous cette véri­ta­ble digue de pro­tec­tion. Illus­trons, en citant les exem­ples récents de Dis­close ou Vice. Dans la même optique, il n’est pas plus sur­prenant de voir le domaine du fact-check­ing — autre manière de désign­er la fac­ulté à dis­tribuer des cer­ti­fi­cats de com­plo­tisme — investi par Soros et con­sort.

Josh Hammer et Will Scharf répondent à la question

Dans une époque où les stat­ues sont déboulon­nées, les anathèmes le sont aus­si. Ain­si, le 9 juin 2023, Josh Ham­mer, rédac­teur en chef de Newsweek, et Will Scharf, can­di­dat au poste de pro­cureur général du Mis­souri, ont annon­cé la créa­tion d’un groupe « les juifs con­tre Soros ». Dans une tri­bune pub­liée dans Newsweek inti­t­ulée « Nous sommes des juifs con­tre Soros », Josh Ham­mer charge Soros. Dès la pre­mière phrase, Soros y est qual­i­fié d’« homme démo­ni­aque », ajoutant qu’il est l’un des hommes les plus démo­ni­aques qui façon­nent les poli­tiques en Amérique du Nord et en Europe. Dans les lignes qui suiv­ent, le mil­liar­daire hon­grois y est décrit comme ce qu’il est : un mil­i­tant mon­di­al­iste usant de ses canaux d’influences — et ils sont nom­breux — afin de désta­bilis­er les États, de l’intérieur ou de l’extérieur. Son ingérence poli­tique est évo­quée au tra­vers de ses dons faits aux dif­férentes cam­pagnes élec­torales, citons celui en faveur d’Hilary Clin­ton en 2016, ain­si qu’au tra­vers de ses opin­ions poli­tiques (et de ses actions !) destruc­tri­ces pour les nations. L’ensemble de ses œuvres y sont passées au crible. Récem­ment encore, nous avons illus­tré cette main invis­i­ble qu’est celle de Soros en nous attar­dant sur le cas de la Roumanie postso­vié­tique.

Lever l’immunité factice de l’antisémitisme

Mais le rédac­teur de Newsweek évoque un autre aspect de la dom­i­na­tion de Soros : son immu­nité. Dans les médias main­stream, cri­ti­quer Soros est volon­tiers con­sid­éré  comme un acte anti­sémite. Récem­ment encore, c’est Elon Musk qui a été vic­time de ce procédé après avoir cri­tiqué le phil­an­thrope sur Twit­ter. En réponse, Ham­mer énonce cette vérité : cri­ti­quer Soros ce n’est pas cri­ti­quer l’ensemble des juifs, ce n’est pas anti­sémite. Afin de con­tourn­er cette accu­sa­tion, Ham­mer et Scharf se réfugient der­rière l’un de leurs rares points com­muns avec George Soros : leur judéité. S’abritant der­rière ce boucli­er, ils le procla­ment : cri­ti­quer Soros ce n’est pas anti­sémite, parole de juifs !

Ce que deman­dent sim­ple­ment Ham­mer et Scharf, c’est de sor­tir de cette dis­qual­i­fi­ca­tion de la cri­tique de l’entreprise de Soros, per­mise par la mal­hon­nêteté intel­lectuelle d’une poignée de jour­nal­istes complices.

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