La mode dans les médias est aux pseudo vérificateurs, chasseurs de fausses nouvelles, adeptes des data etc. Sans oublier les « lanceurs d’alerte » dont certains représentent un profil très particulier, comme le montre la composition des membres des 6èmes « Rencontres annuelles des lanceurs d’alerte » (lanceurs-alerte.fr).
Une rencontre à Paris en novembre 2021
Depuis 6 ans, se tient chaque année une rencontre organisée entre autres par Daniel Ibanez (dirigeant d’un cabinet de conseil et économiste dans le domaine des procédures collectives) qui cherche à promouvoir les lanceurs d’alertes, après qu’il se soit octroyé ce titre en attaquant un projet ferroviaire controversé. Il tient à rappeler l’utilité des lanceurs d’alertes mais aussi leurs difficiles conditions de vie, puisqu’ils seraient largement censurés et combattus par les puissants qu’ils dénoncent fréquemment.
La rencontre aura lieu à Paris les 12, 13 et 14 novembre 2021 et l’OJIM s’est intéressé au profil des participants de l’évènement. Voici donc un florilège des profils des animateurs prévus.
Entre gauche et écologie ou entre écologie et gauche
Virginie Rozière, député européenne socialiste déjà mentionnée par l’OJIM. Camille Étienne, “la Greta Thunberg française”, elle est évidemment étudiante à Sciences Po. Marie-Monique Robin, une journaliste dite d’investigation et zadiste. Jean-Michel Fourniau, sociologue, une discipline largement dominée par le progressisme. Ugo Bernalicis, député LFI. Sylvain Waserman, député LREM. Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère et président du groupe écologiste, solidarité et territoire au Sénat. Francis Chateauraynaud, encore un sociologue. Pierre Merieux, maire adjoint de Grenoble (EELV). Philippe Meirieu, professeur déjà épinglé par l’OJIM. Raymond Avrillier, militant écologiste. Aymeric Monville, un philosophe qui défend Staline et le communisme. Caroline Fiat, députée LFI. Amal Bentounsi, une militante anti-raciste. Nicolas Vescovacci, journaliste à France Info, un média largement reconnu pour son conformisme. Marie-Christine Blandin, présidente de la Commission nationale de la déontologie et des alertes en matière de santé publique et d’environnement, ancienne sénatrice du Nord et ancienne élue EELV. Françoise Verchère, ancienne maire PS de Bouguenais…
Sur une vingtaine de profils recherchés, en voilà déjà 17 que l’on peut classer à gauche, voire au-delà. Le programme de rencontre « riche et diversifié » que nous promettait l’organisateur tombe un peu à l’eau devant une majorité aussi écrasante venue de la pensée écologiste de gauche. Le but déclaré de cette rencontre est pourtant de « débattre et d’exprimer des divergences ». Il est évident, devant la liste des animateurs et des thèmes proposés, que les sujets seront centrés autour du réchauffement climatique, quelques conflits d’intérêts liés à l’industrie pharmaceutique et éventuellement un ou deux soucis de corruption au sein des élus. Des sujets, somme toute, d’une banalité et d’un commun tout à fait ennuyeux. Fallait-il de tels moyens pour discuter de choses si convenues entre individus partageant globalement le même point de vue ?
Assange, le grand oublié
Quand on dit « lanceur d’alerte » les gens pensent souvent en premier lieu à Wikileaks et son fondateur Julian Assange. Des gens comme Assange ou Snowden ont brisé leur carrière et risqué leur vie, encore aujourd’hui, pour dénoncer des scandales d’envergure internationale qui concernent les plus puissants de ce monde et la plupart des peuples.
Voir aussi : Julian Assange, portrait
Les intrigues révélées constituent de véritables machinations impliquant la volonté et les moyens d’individus et de groupes déterminés, disposant de puissants moyens. Se targuer d’être lanceur d’alerte lorsqu’on dénonce le réchauffement climatique, c’est souvent au mieux une mauvaise blague, au pire, de l’irrespect et du mépris caractérisé envers ceux qui, réellement prennent des risques, alertent sur les agissements nocifs de certaines nations, de certains services secrets ou de certains groupes de pression.