C’est ce que pense le service d’information de l’État égyptien (State information service), qui, dans un communiqué du 17 août dernier, estime que « l’Égypte ressent une profonde amertume face à la couverture tendancieuse de certains médias occidentaux, favorables aux Frères musulmans, […] qui préfèrent ne pas faire la lumière sur la violence des actes terroristes commis par ce groupe ».
Les journalistes étrangers sont accusés de « s’éloigner de l’objectivité et de la neutralité, et de transmettre à leur public une image déformée des événements dans le pays ».
Ainsi, pour le gouvernement égyptien, la présence de militants islamistes armés venus du Pakistan, de Syrie ou de Palestine, dans les manifestations des frères musulmans, est, par exemple, passée sous silence.
Le lendemain, 18 août, Moustapha Hegazy, porte parole de la présidence égyptienne, a fait le même constat, allant même jusqu’à commencer sa conférence de presse en anglais, pour bien souligner son propos. Il a ainsi regretté que les médias occidentaux ne s’intéressent pas aux incendies d’églises, à l’attaque du poste de police, suivie du massacre des policiers de Kerdasa ou encore au pillage du musée antique de Malawi.
Ces reproches n’ont pas ou peu été commentés dans la presse française.
Source : Le courrier international — crédit photo : oxfamnovib viza Flickr (cc)