Est-il encore l’homme le plus riche du monde après son offre d’achat amicale inamicale redevenue amicale ? Sans toute oui, même s’il a dû vendre quelques 8 milliards (oui, milliards) de dollars d’actions Tesla pour l’acquisition. Et il voit grand pour l’avenir…
Multiplier les revenus par 5 en 6 ans
Twitter en 2022, ce sera environ 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Objectif 2028, 26 milliards de dollars. Comment ? En diminuant (alors que tout le monde veut l’augmenter) la part de la publicité qui représenterait moins de la moitié des ressources futures.
Surtout, Musk veut surfer sur le vent de la liberté d’expression, sévèrement combattue ailleurs. Il a d’ailleurs annoncé au Financial Times son intention de faire revenir Donald Trump : « bannir Trump n’était pas correct. C’était moralement fautif et entièrement stupide ». Et Jack Dorsey, l’ancien président de Twitter qui avait chassé Trump, de faire son mea culpa.
Il ambitionne de passer de quelques 200 millions d’utilisateurs « monétisables » (horrible expression) à plus de 900 millions. Pour cela il veut développer les avantages supplémentaires du service « oiseau bleu » (Twitter blue), déjà lancé dans certains pays en 2021 avec de nouvelles fonctionnalités. Plus un nouveau projet secret « X » qui fait à la fois fantasmer les investisseurs et épouvanter les libéraux libertaires d’Amérique et d’ailleurs.
Moins de monde et plus de monde
Ce titre alambiqué cache une réalité plus prosaïque bien connue des entreprises, le coup d’accordéon. Se séparer des collaborateurs effrayés par la nouvelle liberté ou incompétents pour en recruter de nouveaux prêts à se lancer dans une nouvelle aventure avec un patron charismatique. Autrement dit et plus crûment, virer 1000 collaborateurs amis de la censure et en recruter 3500 moins frileux. Il semblerait que les CV de candidatures tombent chez Twitter depuis l’annonce. Le début d’un vent nouveau ?