Le quotidien communiste L’Humanité n’a pas seulement changé de formule print le 8 avril et ne se contentera pas de moderniser son site web Humanite.fr dix jours plus tard.
Une nouvelle génération de responsables journalistes s’installe aux manettes de la rédaction qui en compte une soixantaine. Ces trentenaires et quadragénaires poussent leurs ainés vers la sortie. Ainsi, les chefs des services “Social”, Yves Housson, “International”, Bruno Odent, et “Tribune-idées”, Dany Stive, tous âgés de plus de 55 ans, redeviennent simple rédacteurs.
Sébastien Crépel, chef du service “Politique”, reprend aussi les questions sociales dans le cadre d’une seule grande entité fusionnée. Elle constitue désormais le cœur du “réacteur” de L’Humanité. Le quotidien se pose de plus en plus comme le vecteur de combat et de réflexion de la gauche de la gauche. Julia Hamlaoui, journaliste politique, et Clothilde Mathieu, déjà sur le social, seconderont Sébastien Crépel. Les troupes de la politique sont également rajeunies avec le départ de Max Staat, qui a quitté L’Humanité pour partir à la retraite. Ses confrères Audrey Loussouarn et Maud Vergnol rejoignent, pour la première, les pages médias, et pour la seconde, la rédaction en chef culture. Gérald Rossi et Aurélien Soucheyre, rédacteur en chef adjoint et journaliste au mensuel Le Journal de Saint Denis (93) leurs succèdent. Ils seront accompagnés de Frédéric Durand, journaliste à la rubrique satirique “Cactus”. Elle passe de quatre à une page et est reléguée en dernière page dans la nouvelle mouture de L’Huma.
Sur les questions internationales, Gaël de Santis, en charge des dossiers européens, devient chef de service et succède donc à Bruno Odent. Ces pages seront renforcées par l’arrivée de Stéphane Aubouard, journaliste sur les questions sociales.