Rediffusion estivale 2020. Première diffusion le 24 février 2020
Nos lecteurs qui s’intéressent à George Soros, ses pompes et ses œuvres, peuvent utilement taper son nom sur notre moteur de recherches, ils trouveront une bonne dizaine d’articles sur le sujet. Que vient compléter la passionnante enquête de Bastien Lejeune dans Valeurs Actuelles du 20 février 2020, consacré à l’emprise du milliardaire magyaro-américain sur la CEDH, la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg, aux considérables pouvoirs. Nous ne donnerons qu’un résumé rapide, le mieux est de se référer à l’article original à lire pas à pas.
Les sources
Tout part d’un homme, Grégor Puppinck, lobbyiste catholique pour l’European Centre for Law and Justice (ECLJ), un habitué des travées de l’assemblée de Strasbourg. En 2018 il entreprend de cartographier la jurisprudence de la CEDH vis-à-vis des liens des 100 juges ayant siégé depuis 2009 avec les ONG de l’univers Soros.
Sept ONG chevaux de Troie de Soros
Les ONG jouent un rôle central dans le choix des juges de la CEDH, car supposées indépendantes des gouvernements. Parmi les 100 juges siégeant entre 2009 et 2019, 22 ont des liens directs avec l’Open Society de Soros à travers sept ONG clairement identifiées. Nous disons bien des liens directs, la méthodologie retenue ne tient pas compte des liens indirects, qui pourraient élargir considérablement le spectre.
Des sous, des sous et des conflits d’intérêt
Si le budget global mondial de l’Open Society est de 970 millions de dollars (pour 2019), la CEDH dispose d’un budget de 70 millions d’euros, moins que ce que la galaxie Soros consacre à l’Europe soit 90 millions de dollars. De quoi arroser en particulier les « petits pays » tels l’Albanie, la Lettonie, la Bulgarie et autres Croatie ou Bosnie pour faire nommer des juges « favorables » de ces pays. Chacun des 47 membres signataires nomme un juge souvent appuyé par une ONG du pays.
Les conflits d’intérêt ne manquent pas. Dans 88 dossiers, Puppinck révèle que des magistrats ont statué dans une affaire alors qu’ils avaient un lien direct avec une ONG impliquée, une manière d’être juge et partie.
Opacité et collusions
Un parfait exemple de parti pris en 2018. Le groupe féministe russe des Pussy Riot est défendu à Strasbourg devant la CEDH par un certain Yonko Grozev, un des dirigeants de l’Open Society Justice Initiative de Soros. Le même est élu un peu plus tard…. juge à la même CEDH qui condamne la Russie et donne raison au groupe féministe. Quand l’arbitre fait partie d’une des deux équipes le résultat du match est facile à deviner.
Une anecdote personnelle pour terminer. En avril 2017, Claude Chollet président de l’Observatoire du journalisme, participait à la onzième édition du Festival européen du journalisme à Perugia (Italie). Le 5 avril une table-ronde se tenait sur la « Liberté de la presse dans le sud-est de l’Europe ». Le modérateur Oliver Vujovic et deux participants sur quatre étaient liés directement aux réseaux Soros, voir notre article de l’époque.
Pour approfondir, lire le livre de Pierre-Antoine Plaquevent, Soros et la société ouverte, éd. Le Retour aux sources, 2018, 365 p., 25 €, que nous avions chroniqué.