300 millions d’euros, c’est la somme déboursée par le milliardaire de 83 ans, Rupert Murdoch, pour acheter les éditions Harlequin, spécialisées dans la littérature « à l’eau de rose » saupoudrée d’érotisme.
Des ouvrages bourrés de clichés et de stéréotypes narrant les amours passionnés de médecins et d’infirmières ou de serveuses et de millionnaires mais qui s’ouvrent également aujourd’hui, air du temps oblige, aux « émois entre personnes du même sexe ». Le magnat des médias a donc lui aussi été séduit par ces bluettes sentimentales qui se sont déjà vendues à plus de 6,28 milliards d’exemplaires depuis le lancement de la collection en 1949 à Toronto (Canada).
Ruppert Murdoch a profité des difficultés financières du groupe de presse canadien Torstar, précédent propriétaire des éditions, pour mettre la main sur cette maison qui publie en 34 langues plus de 110 nouveaux titres par mois, lesquels sont diffusés dans 103 pays.
Le chiffre d’affaires de la société est estimé à 260 millions d’euros et devrait permettre de renforcer la branche édition du
groupe News Corporation, Harper Collins, en lui donnant notamment une dimension plus internationale. En effet, à l’heure actuelle, la production anglophone représente plus de 98% de son activité.