172 salariés moins 58 journalistes déjà partis ou ayant signés leur départ, moins encore 13 qui ont signé à la mi-novembre 2019, égale, égale ? On ne sait plus car certains partants sont encore en place. On le sait d’autant moins que Alain Weill veut encore (source Lettre A du 26 novembre 2019) la peau fraîchement tannée de 49 salariés en trop.
The Economist veut des économies
Alain Weill (51% des actions, le solde détenu par Altice) veut transformer le très déclinant Express en étendard libéral libertaire sur le modèle de l’anglo-saxon (et très francophobe) The Economist. À ceci près que ce dernier trouve la plupart de ses revenus outre Atlantique, la langue commune aidant. Comme L’Express demeurera (au moins pour la langue employée, sinon pour le style du contenu) un magazine francophone, les résultats des efforts déployés demeurent plus qu’incertains.
Beaucoup parient déjà, la fin de 2020 ou à la rigueur le début de 2021 verra la fin de la formule papier pour l’hebdomadaire. D’où de nouveaux licenciements à venir dans le secteur production/distribution et sans doute encore quelques journalistes en moins. The Economist à la française le vaut bien, comme on dit dans une grande société de cosmétique.