L’hebdomadaire Minute se retrouve cette semaine à la fois cité à comparaître pour la une sur Christiane Taubira, mais aussi, plus étonnant, poursuivi en justice par Marion Maréchal-Le Pen.
Dans sa dernière édition, Minute révélait la grossesse présumée de la jeune député du Front National, Marion Maréchal-Le Pen. « Dans la famille Le Pen, après la fille [Marine] et la petite-fille [Marion], voici maintenant l’arrière-petit-fils [ou fille] ! L’heureuse nouvelle va faire de Yann Maréchal [une des filles de Jean-Marie Le Pen, ndlr] une grand-mère, de Jean-Marie Le Pen un arrière-grand-père et de Marine Le Pen une grand-tante », écrivait ainsi le journal.
Une révélation que n’a guère appréciée la principale concernée, qui va « charger son avocat d’introduire une procédure en violation de l’intimité de la vie privée à l’encontre d’un hebdomadaire, qui a de façon inacceptable publié à son sujet des informations strictement confidentielles ».
Par ailleurs, le paquet de Paris a cité à comparaître au tribunal correctionnel l’hebdomadaire pour sa une polémique contre la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Publiée le 13 novembre 2013, cette couverture présentait une photo de la garde des sceaux accompagnée du titre « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane ». Une vive polémique s’en était suivie, ainsi qu’une plainte pour « injure à caractère racial » menée par SOS Racisme, la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap).
« Nous ne sommes pas du tout racistes », s’était alors défendu le directeur de publication de Minute, Jean-Marie Molitor, reconnaissant une couverture de « mauvais goût » mais défendant « la satire [qui] n’est pas un délit ». Une satire qui, visiblement, n’est permise que pour Charlie Hebdo…
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