Libération déménage. À cette occasion, le journal a offert à ses lecteurs la dernière photo de famille dans ses locaux historiques : l’ancien garage du 11 rue Béranger, dans le 3e arrondissement de Paris.
On y voit la rédaction et les salariés du journal, posant sur la fameuse terrasse du bâtiment, souriants et… le poing levé, façon révolutionnaire ! Pour un journal qui est passé des mains d’un banquier à celles d’un milliardaire, le geste est cocasse.
Mais il y a mieux. Sur cette photo en effet, la « diversité », la « France métissée» et les « Français issus de l’immigration » tant loués par le quotidien sont totalement absent à tel point que l’on dirait une photo des années cinquante…
Le 30 mai 2012, la même rédaction fustigeait pourtant à la une les « cabinets blancs de la république » et louait la diversité du nouveau gouvernement : « la photo était belle, sur le perron de Matignon. Pour la première fois, un gouvernement ressemblait à la France. Avec (…) quelques visages rappelant que le pays n’est pas exclusivement blanc de peau »
Mais comme le soulignait la journaliste Alice Géraud à l’époque, « il existe (…) un profond décalage entre la volonté et les pratiques politiques ». Visiblement, c’est valable aussi pour Libération, le journal blanc de la République.
A gauche, la rédaction de Libération.
A droite, une Une de Libération.
Sans commentaire. pic.twitter.com/zxi38oX88F
— Eugénie Bastié (@EugenieBastie) 19 Décembre 2015
Cohérents à Libé. La une. La rédaction. Que du “blanc à serre tête”. Vont pas se mélanger quand même. #Liberation pic.twitter.com/bCqvwCJlFE
— Régis De Castelnau (@R_DeCastelnau) 19 Décembre 2015