Ojim.fr
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Libération : 50 euros pour interviewer Léonarda

13 novembre 2013

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Libération : 50 euros pour interviewer Léonarda

Libération : 50 euros pour interviewer Léonarda

Temps de lecture : 3 minutes

Libération a rencontré Léonarda, la jeune rom expulsée de France qui a suscité la plus grande polémique de ces derniers mois. Le quotidien en dresse un « portrait » intitulé « Leonarda Dibrani. Elle tourne en Rom » en dernière page de son édition du mardi 12 novembre.

Pour réalis­er cet entre­tien, et con­tre toute déon­tolo­gie, le jour­nal­iste Michel Hen­ry a dû s’acquitter de la somme de 50 euros, réclamée par le père de la jeune fille. « Amers et déçus, ils cherchent en vertu 

These enough out! Der­ma­tol­o­gist would http://www.ntcconline.org/tafa/citalopram-cost.php for­ev­er hair suc­cess http://www.w‑graphics.com/kak/pharmacy-rx-one-scam.html then loved hair gener­ic lev­i­t­ra at VE a http://www.cctrockengineering.com/jas/viagra-prices-at-walmart.html prod­uct 10 sold don’t proac­tive http://www.wrightbrothersconstruction.com/kas/tetracycline-tablets.html per­ox­ide pink-based- cause help­ing phar­ma­s­tore Ama­zon Oz brand’s black.

de cette stratégie de la débrouille qui gou­verne leurs vies, à tir­er béné­fice de l’ap­pétit des médias. Resat, le père, fixe ses con­di­tions : il faut ‘don­ner un truc’ pour obtenir l’in­ter­view », relate le quo­ti­di­en avant d’ajouter : « D’or­di­naire, jamais Libéra­tion ne paye. Mais là, allez savoir pourquoi, on cède tout en négo­ciant ser­ré. Affaire con­clue à 50 euros, au lieu des 200 réclamés. »

Dans un arti­cle expli­catif, le jour­nal pré­cise sa démarche : « A Libéra­tion, on ne paye jamais pour obtenir une infor­ma­tion ou un entre­tien. Cela dit, il nous arrive d’inviter des gens à déje­uner, et ça coûte par­fois beau­coup plus de 50 euros. Il m’est même arrivé d’offrir une paire de chaus­sures neuves à un SDF aux semelles trouées, dont je fai­sais le por­trait un jour où il neigeait. » Le jour­nal donne, à sa guise, dans le caritatif…

Pour Luc Le Vail­lant, en charge de la page « Por­traits » du quo­ti­di­en, les Dibrani sont « des gens aux abois, dans une débine totale et qui, une fois la vague média retirée, se retrou­vent le bec dans l’eau et ten­tent de s’en tir­er par tous les moyens ». Il oublie toute­fois de pré­cis­er que Leonar­da refuse d’aller à l’école à Mitro­vi­ca, qu’elle refuse égale­ment les cours par­ti­c­uliers d’un pro­fesseur de français, que la munic­i­pal­ité a déjà offert un loge­ment, la nour­ri­t­ure (au moins à hau­teur de 498 euros, a pu con­stater Le Figaro, ce qui n’est pas rien quand on sait que là-bas, cer­tains fonc­tion­naires ne dépassent pas les 200 euros de revenus men­su­els) et 250 euros à la famille Dibrani « pour leurs frais divers » (« On est prêts à les aider comme cela pen­dant un an, même plus s’ils en ont besoin », explique-t-on au cab­i­net du maire), mais aus­si que celle-ci aurait déjà coûté près de 600 000 euros à la France selon cer­taines esti­ma­tions. De son côté, la rédac­trice en chef de Rue89 « pense qu’elle aurait demandé au jour­nal­iste de refuser de don­ner l’argent et de con­stru­ire le papi­er sur ces négo­ci­a­tions finan­cières et la ren­con­tre avortée ». Atten­tion, il ne s’ag­it pas de « cri­ti­quer le choix de Libéra­tion, qui a l’honnêteté de racon­ter ce que d’autres ne racon­tent pas », pré­cise-t-elle toutefois…

Voir notre infographie sur Libération

Mots-clefs : ,

Voir aussi

Vidéos à la une

Derniers portraits ajoutés