Première diffusion le 26 octobre 2023
C’est une information que vous ne trouverez pas dans Libération et pour cause. Le quotidien bobo gauchiste ne vit que des libéralités de milliardaires, la dernière en date de l’oligarque tchèque Daniel Křetínský qui vient de remettre la main à la poche.
Une longue liste de soutiens de milliardaires
Voici une liste de « soutiens » qui ne sera jamais publiée sous forme d’investigation dans le quotidien :
2005, le journal est en cessation de paiement, Édouard de Rothschild rentre au capital.
2012, bis repetita, le journal est au bord du gouffre. Rothschild sort et Bruno Ledoux, un homme d’affaires qui a fait fortune dans l’immobilier, prend 26% du capital. Il réinjectera de la trésorerie en février 2014 pour éviter le dépôt de bilan.
Juillet 2014, ça ne s’arrange pas, Patrick Drahi arrive en chevalier blanc, Drahi et Ledoux se partagent le journal 50/50.
Juin 2016, Ledoux sort, Altice/SFR de Drahi seul maître à bord.
Mai 2020, le journal passe à un Fonds de dotation pour une presse indépendante (FDPI), Drahi règle le passif mais commence à se désengager tout en gardant un œil très vif via les administrateurs du fonds, la plupart collaborateurs de SFR.
Septembre 2022, risque de cessation de paiements des fournisseurs et des salaires, le tribunal de commerce est proche. Daniel Křetínský donne un million d’euros et en prête quatorze, remboursement avant fin 2026. Il rentre au conseil d’administration.
Octobre 2023, les 15M€ semblent déjà engloutis, Daniel Křetínský s’engage pour un nouveau prêt entre 12 et 14M€, remboursement avant fin 2027. L’accord évoque une possibilité de prêts ultérieurs.
Voir aussi : Infographie : Daniel Křetínský
Libé, le tonneau des Danaïdes
Vous connaissez le tonneau des Danaïdes ? Les cinquante Danaïdes, filles de Danaos, ont percé le cœur de leurs cinquante maris et sont condamnées aux enfers où elles doivent empêcher l’eau de s’écouler d’un tonneau percé en bouchant les trous alors que l’eau coule continûment. Mais les trous sont bien plus nombreux que leurs doigts, l’eau fuit toujours et le tonneau ne sera jamais rempli.
C’est la même chose pour Libération, 12M€ de pertes en 2020, 8M€ de pertes en 2021, à peu près la même chose pour 2022 et 2023 ne devrait pas voir une franche amélioration. On évoque pudiquement maintenant un retour à l’équilibre… pour 2028. Autrement dit on verra bien, du moment que les milliardaires paient… comme les contribuables.
Sur ce dernier point, le journal fait partie des mieux dotés en aides directes et indirectes de l’État :
2012/2017 | 47M€ |
2018 | 6,3M€ |
2019 | 5,9M€ |
2020 | 7,7M€ |
2021 | 6,7M€ |
2022 | 5,4M€ |
TOTAL | 79M€ |
NB : Sur la période 2012/2017 une partie de l’aide a pu être répartie sur l’Express appartenant pour certaines années au même groupe, mais c’est le quotidien qui se taille la part du lion.
(Source Ministère de la culture)
Conclusion simple, Libération n’est pas financé par ses lecteurs, ni par ses annonceurs mais par vos impôts et par quelques milliardaires.
Les pertes (abyssales) ne sont pas perdues pour tout le monde
Autre question : pourquoi des milliardaires investissent-ils à fonds perdus dans un journal qui leur est en théorie hostile ? Réponse : parce que cette hostilité n’est que de façade, ils partagent les mêmes intérêts, matériels et moraux. C’est la vieille, très vieille alliance du capital libéral et du sociétal libertaire. Le milliardaire achète la sympathie du monde culturel plutôt conformiste de gauche, il acquiert un accès direct au gouvernement en place, il obtient de l’influence.
C’est ainsi que Patrick Drahi a racheté le journal en deux étapes entre 2014 et 2016. Au moment du rachat de SFR, Arnaud Montebourg lui avait reproché son implantation fiscale en Israël et en Suisse : pour montrer patte blanche Drahi finance le quotidien. De même pour Daniel Kretinsky, roi du charbon et du lignite, il sauve un journal qui couine à chaque numéro pour sauver la planète.
Contradiction ? Non, complémentarité. Un milliardaire libéral ne voit aucun inconvénient ni à l’immigration (de la main d’œuvre bon marché), ni au mariage pour tous, encore moins à la gestation pour autrui (GPA) qui ouvre de nouveaux marchés. Pendant ce temps les centrales à charbon de l’ami Daniel tournent à plein régime et une partie des profits vient financer Libération ou Franc-Tireur. Si vous croisez un journaliste de Libération, vous savez qui le paie et pourquoi.