Nous avons tous vu les gros titres : en dépit de toutes les promesses électorales, il existe désormais des réglementations qui excluent largement les personnes non vaccinées de la vie publique — restaurants, bars, cinémas et autres lieux ne relevant pas du «nécessaire ». Les autorités vont plus loin et prévoient une vaccination obligatoire générale pour tous les Allemands. Ce n’est pas une spéculation : le nouveau chancelier fédéral envisage l’obligation de vaccination générale à partir de février 2022.
Vers un vaccin obligatoire pour tous
Peu importe si cette obligation est constitutionnelle, juste et saine, ou même réalisable. Ce qui est le plus alarmant est peut-être le fait que des millions d’Allemands sont désormais menacés de la vaccination obligatoire, même si tous les politiques, commentateurs et experts de la santé en Allemagne ont catégoriquement nié pendant un an qu’une telle chose soit possible.
Début 2020, le ministère de la Santé affirmait sur Twitter : « Il n’y aura pas de vaccination obligatoire. Les nouvelles et les publications qui prétendent le contraire sont fausses. » Les géants de l’Internet ont apporté leur soutien, censurant toute spéculation sur la vaccination obligatoire en tant que « désinformation médicale ».
Désinformation gouvernementale
Désinformation ? Il est maintenant clair que les autorités sanitaires ont menti au peuple allemand. Il est déjà assez grave que le gouvernement et la politique mentent et trompent le peuple. Mais que les géants de la Silicon Valley aient soutenu ces mensonges et censuré d’autres opinions, c’est la cerise sur le gâteau.
Le rôle des médias est de contrôler et de critiquer le gouvernement. Avec le succès des réseaux sociaux est né le citoyen journaliste. Toute personne disposant d’un téléphone portable peut théoriquement diffuser une information importante, que ce soit lors d’une manifestation ou d’un attentat, et étendre ainsi les possibilités d’un contrôle démocratique des dirigeants d’une manière jusqu’alors impossible. Du moins, c’est ainsi que les médias sociaux étaient conçus à l’origine.
À qui exactement les coronasceptiques auraient-ils nui ?
Mais au lieu d’être une plate-forme de la liberté d’expression légale et indispensable au fonctionnement d’une démocratie saine, les géants de l’Internet sont devenus le bras de la propagande du gouvernement fédéral allemand, censurant tous les contenus qu’officiellement les citoyens allemands ne sont pas autorisés à voir. La politique et les médias à Berlin n’ont plus à dire aux sociétés de l’Internet ce qu’elles doivent faire car les oligarques de la Silicon Valley pratiquent l’obéissance par anticipation.
La trahison de la liberté d’expression par les géants de l’Internet en Allemagne ne se limite pas à la censure de messages qui ne conviennent pas au gouvernement — même si ces messages s’avèrent par la suite corrects, comme ceux concernant la vaccination obligatoire. En septembre, Facebook a délibérément supprimé les comptes du « mouvement des coronasceptiques », qui critiquaient les mesures du gouvernement allemand, afin d’empêcher ses membres d’organiser des manifestations et des réseaux en ligne.
Ces groupes auraient également diffusé de la « désinformation sur la santé » et effectué des « dommages coordonnés à la société », selon un porte-parole de Facebook. Ce style rappelle fatalement le langage des pires dictatures. À qui exactement les coronasceptiques auraient-ils nui ? Aux Allemands ? A la classe dirigeante ? Étant donné l’obéissance pure et simple, voire même par anticipation, des sociétés de l’ Internet, les autorités de l’État n’ont même pas à se salir les mains avec la censure.
Le besoin de liberté est irrésistible
Malheureusement, cela est devenu une habitude en Allemagne depuis 2015, lorsque la critique de la politique d’ouverture des frontières a été censurée par le gouvernement Merkel ; un ministre de la Justice, Heiko Maas, par exemple, a pu affirmer après l’attaque du Bataclan qu’il n’y avait pas de terroristes parmi les “réfugiés” mais les médias de service public tout comme les réseaux sociaux ont mis des jours avant de parler, entre autres par exemple, du meurtre de Maria L. à Fribourg, sous la pression des citoyens.
Ces méthodes dictatoriales sur Twitter, Facebook et autres sont la raison de la création de GETTR, une nouvelle plate-forme qui ne censure personne pour ses opinions politiques et permet de partager, par exemple, des vidéos des manifestations contre le confinement draconien, bloquées par les autres réseaux sociaux.
Le besoin de liberté est irrésistible. Le 14 décembre 2021, plus de personnes se sont inscrites sur cette plate-forme en Allemagne que dans tout autre pays du monde, y compris les États-Unis. C’est un signe indéniable de la soif de liberté des citoyens allemands et du fait que GETTR est devenu pour eux indispensable.
Nous voulons mettre un terme à cette tyrannie ici aujourd’hui. Avec effet immédiat, nous déclarons notre indépendance vis-à-vis des géants des médias sociaux et revendiquons nos droits fondamentaux : « Chacun a le droit d’exprimer librement son opinion que cela soit en paroles, par écrit ou en images. Il n’y a pas de censure. »
Source : Junge Freiheit, 17/12/2021. Traduction : AC
Jason Miller, invité de Junge Freiheit, a été conseiller de campagne de Donald Trump lors des campagnes électorales de 2016 et 2020, et a lancé la plate-forme GETTR en janvier 2021 après la suspension de Trump sur Twitter.