Alors que la ré ouverture de certains commerces fait la une des médias, il est un sujet dont on parle peu en cette période de déconfinement : l’immigration. Pourtant, selon de nombreuses informations, ce sujet revient comme un boomerang, un boomerang que les médias de grand chemin aimeraient ignorer.
Plusieurs articles publiés récemment dans les médias nous informent ponctuellement de l’ampleur de l’immigration illégale qui arrive en France. Bien qu’aucun – ou si peu — ne dresse un tableau d’ensemble, il en ressort que pour les migrants clandestins qui souhaitent venir en France, l’horizon s’est éclairci, notre pays semblant selon des indices concordants plus démuni que jamais pour lutter contre l’immigration clandestine.
Les signaux d’une déferlante migratoire s’accumulent
Dans un silence médiatique parfois assourdissant, plusieurs institutions internationales viennent de mettre en garde les européens contre le risque d’une très forte reprise de l’immigration illégale.
A partir d’informations issues d’un rapport du Bureau européen d’appui en matière d’asile publié le 5 mai, le Courrier du Vietnam nous informe que « L’Union Européenne prédit une hausse de demandes d’asile à cause de l’épidémie ». Le rapport souligne également la suspension de la lutte des pays de la coalition contre l’État islamique, qui comporte le risque d’une résurgence de cette mouvance terroriste.
Peu après la publication le 14 mai d’un rapport sur les effets du Covid-19 sur l’immigration illégale écrit par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, l’ONU Info met en garde le 16 mai « contre les risques accrus pour les victimes de la traite des êtres humains ».
Le 15 mai, c’est selon Le Figaro « Europol ( l’agence européenne de police criminelle NDLR) (qui) prévoit une recrudescence du trafic de migrants après le déconfinement ».
En dépit de ces signaux inquiétants, Breakingnews.fr nous apprend le 28 avril que « les ministres de l’Union Européenne demandent à Bruxelles de coordonner la réouverture des frontières ».
On apprend par EuObserver.com la priorité de la commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson :
« Permettre aux migrants d’entrer en Europe par des voies légales sera un élément central du nouveau pacte sur les migrations ».
La pression migratoire s’intensifie
La pandémie du coronavirus n’a pas atténué la détermination des centaines de milliers, voire des millions de migrants qui attendent leur heure pour venir en Europe de l’Ouest.
L’Economiste maghrébin nous apprend le 27 avril que selon le ministre maltais des Affaires étrangères, « plus de 650 000 personnes attendent sur les côtes libyennes ». Selon le site d’information Voice of Europe, près de 100 000 clandestins attendent dans les Balkans pour passer en Europe de l’ouest.
De nouveaux flux d’immigration se développent, comme nous l’indique le site ObservAlgérie le 24 mai à partir d’informations du quotidien espagnol El Pais :
« Les fortes arrivées clandestines de migrants vers l’Espagne en provenance d’Algérie inquiètent les autorités espagnoles et européennes ».
Les voies d’immigration illégales
Plusieurs articles de presse et de sites d’informations mettent en avant d’un côté une moindre lutte contre l’immigration irrégulière et de l’autre la reprise de l’activité des bateaux des ONG, qui amènent par milliers des clandestins en Europe.
Selon le site d’informations européennes Euractiv, l’opération Sophia, initialement chargée par l’Union européenne de lutter contre les passeurs convoyant des migrants de Libye en Italie, a été récemment réorientée vers le contrôle de l’embargo sur l’importation d’armes en Libye.
Pour aider les migrants à gagner l’Europe, les bateaux des ONG, un temps freinés dans leur activité, ont repris le pont maritime entre la Libye et l’Italie. Le site Infomigrants nous tient informé des arrivées régulières de leurs bateaux ainsi que de ceux des clandestins en Italie. Le site d’informations Breizh Info constate exemples à l’appui le 29 mai que « l’Italie est de nouveau prise d’assaut par les migrants ». Récemment, c’est le bateau Alan Kurdi qui a transféré en quarantaine le 13 avril 150 migrants qui étaient à son bord près des côtes italiennes.
En Italie, une information nous incline à penser que la justice est instrumentalisée au service du très puissant lobby immigrationniste. Mais en France, hormis Valeurs actuelles, très peu de médias font état de l’information divulguée le 24 mai : « Les politiques anti migratoires menées par Matteo Salvini étaient légales, mais la justice italienne a tout de même choisi de les attaquer, à en croire une conversation WhatsApp entre magistrats, divulguée dans la presse ».
Les relocalisations reprennent
Comme nous l’apprend le 12 mai Eurolibertés, « les pays européens sont maintenant marqués à la culotte par la Commission européenne qui vient de leur rappeler le principe du non-refoulement des migrants et la nécessité de continuer les opérations de « relocalisation ».
Le doigt sur la couture, le gouvernement français s’empresse dès la fin du confinement d’organiser des « relocalisations », traduire : déplacer des clandestins des pays du sud de l’Europe vers ceux d’Europe de l’ouest, en particulier en France. Infomigrants nous informe le 26 mai que la France va accueillir 750 migrants de Grèce. Le Ministre grec des affaires étrangères annonce que « les procédures de relocalisation qui s’étaient arrêtées temporairement en raison de la crise sanitaire vont démarrer de nouveau au plus vite ». Maltatoday nous apprend le 20 mai qu’à Malte, 162 migrants sont actuellement hébergés sur deux bateaux au mouillage au large de La Valette : « le seul pays à ce jour à avoir promis son soutien à Malte est la France, qui s’est maintenant engagée à prendre 30 des 162 migrants ».
Les clandestins libérés
En France, la lecture des médias amène à penser que le principe de nationalité et celui de la régularité du séjour sont des valeurs en très forte baisse aux yeux du gouvernement. La presse s’en est fait l’écho ponctuellement : plusieurs Cours d’appel ont ordonné la libération pour motif sanitaire de nombreux clandestins placés en centres de rétention en attente de leur expulsion, sans que le Ministère public fasse appel.
A Bordeaux, « un juge bordelais a ordonné la libération de 12 sans-papiers en centre de rétention » nous apprend Sud-Ouest le 19 mars. A Plaisir, dans les Yvelines, « douze clandestins du centre de rétention de Plaisir (ont été) libérés » selon Le Parisien le 19 mars. À Paris selon Libération, « pas de nouveaux entrants durant deux semaines au centre de rétention de Paris-Vincennes ». Plus globalement, Le Monde nous informe le 21 mars que « les centres de rétention administrative se vident ».
Ces centres ne risquent pas de se remplir de sitôt : Le Figaro nous apprend le 23 avril qu’en Île-de-France, plus aucune mise en rétention de clandestins n’est organisée.
Les associations immigrationnistes veillent au grain
Pendant une partie du confinement, le traitement des demandes d’asile a été suspendu dans un certain nombre de préfectures, pour des raisons sanitaires. Il n’en fallait pas plus pour que des associations d’aide aux migrants engagent une action en justice en Île-de-France pour contraindre les pouvoirs publics à de nouveau enregistrer les demandes d’asile. Le tribunal administratif de Paris leur a donné raison. Réaliste, le directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) constatait dans les colonnes du Figaro du 23 avril :
« les personnes qui se tournent vers l’asile [le font] pour bénéficier d’une allocation à défaut d’autres revenus en temps de confinement ».
Le train-train des associations immigrationnistes reprend son cours : Le Parisien nous informe le 27 mai qu’ « une cinquantaine de tentes (pour des migrants NDLR) a été installé cette nuit sur le bassin de la Villette. Une action « militante » pour donner plus de visibilité aux migrants », dans le but de leur trouver un logement. Quelques heures plus tard, La Croix nous apprend qu’« à peine installé à Paris, un camp de migrants disparaît : 80 exilés mis à l’abri ».
On aura compris que pour mieux faire accepter les incessantes mises à l’abri « inconditionnelles » mais quand même aux frais du contribuable, conformément aux vœux du président de la République, une mise à l’abri dont de nombreux français n’ont pas l’heur de bénéficier, celles-ci sont présentées comme réalisées en faveur d’« exilés » et non de clandestins. Des clandestins qui sont des délinquants qui enfreignent les règles d’entrée et de séjour en France.
« Pendant ce temps », la Cour des comptes nous apprend dans un rapport publié le 5 mai que parmi les bénéficiaires du contrat d’intégration républicaine, qui s’adresse aux primo-arrivants en France, 20% n’ont pas été scolarisés ou ont un niveau inférieur à la fin du primaire.
Des clandestins qui ne sont plus ni arrêtés ni détenus avant une très improbable expulsion de France, des étrangers en situation irrégulière qui font une demande d’asile pour régulariser leur séjour en France et toucher une allocation, une pression migratoire qui redouble avec le déconfinement : les médias dominants assemblent les pièces éparses du puzzle, qui dessine des perspectives plus qu’inquiétantes.
Pendant ce temps, les médias de grand chemin placent très haut la question des batteries électriques, la reprise du championnat de football et tout autre sujet majeur…
Quant aux perspectives qui s’offriront en France aux innombrables « ingénieurs », « chirurgiens » et tous les sans aucune qualification qui viennent d’Afrique et du Moyen-Orient dans un marché du travail en pleine dépression dans un pays criblé de dettes, c’est une autre affaire…