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L’ogre Daniel Křetínský va avaler l’Opinion

20 juin 2024

Temps de lecture : 2 minutes
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L’ogre Daniel Křetínský va avaler l’Opinion

Temps de lecture : 2 minutes

Le quotidien L’Opinion est l’organe officieux du CAC 40. Un organe déficitaire régulièrement refinancé par quelques grandes fortunes dont Bernard Arnault. Elles doivent se lasser un peu et vont laisser place en partie au roi du charbon, de Casino, Editis et autres, qui vient de rater d’un cheveu le rachat d’Atos.

CMI France s’étend

CMI, c’est la hold­ing médias de Kretinsky habile­ment menée par Denis Olivennes, c’est Elle, Franc-Tireur, Le Routard, Télé 7 jours, B Smart, Mar­i­anne (en cours de ces­sion), une très forte influ­ence sur Libéra­tion qui aurait dis­paru sans ses aides généreuses, plus une par­tic­i­pa­tion de 9% dans TF1. Sans compter sa can­di­da­ture pour obtenir une des fréquences de la TNT dans le cadre de l’appel d’offres de l’Arcom en juil­let 2024. Un appétit insatiable.

Voir aus­si : Franc-Tireur : les tal­ibans du Président

L’Opinion, petit mais influent

L’Opinion a été lancé en 2013 par Nico­las Beytout pour défendre sans fard les intérêts du grand cap­i­tal et des grandes for­tunes. Financé entre autres par les familles Arnault et Bet­ten­court, le titre est défici­taire depuis sa créa­tion. Mal­gré une dif­fu­sion totale inférieure à 40000 exem­plaires, le titre a une réelle influ­ence sur les milieux économiques et per­met de défendre les intérêts matériels et moraux des plus rich­es auprès du monde politique.

Nico­las Beytout est le pre­mier action­naire du groupe Bey médias (L’Opinion, L’Agefi, Age­fi Pat­ri­moine, Cash&risk, etc). Un groupe qui emploie 150 per­son­nes dont 80 jour­nal­istes. L’accord prévoit que CMI France prenne 49 % de la hold­ing du patron de presse français et pre­mier action­naire de son groupe, selon le com­mu­niqué de Bey Médias. Une opéra­tion « au ser­vice du plu­ral­isme et de la lib­erté », a assuré sans rire Denis Olivennes, prési­dent de CMI France. Le mon­tant exact de la trans­ac­tion n’a pas été pré­cisé, il se monte à « plusieurs mil­lions d’euros ». L’accord prévoit que Nico­las Beytout reste en place trois ans avant que CMI ne rachète la total­ité de ses parts. Le sort des autres action­naires n’a pas été précisé.

Voir aus­si : Info­gra­phie : Daniel Křetínský

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