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L’Opinion toujours à la peine, un an après son lancement

16 mai 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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L’Opinion toujours à la peine, un an après son lancement

Temps de lecture : 3 minutes

Un an après son lancement, en mai 2013, L’Opinion peine à atteindre la rentabilité, celle-ci étant repoussée à 2016.

Si son site inter­net revendique 400 000 vis­i­teurs uniques par mois, sa dif­fu­sion est de 35 000 exem­plaires dif­fusés chaque jour, dont seule­ment la moitié est due aux ventes en kiosque et aux abon­nements. L’autre moitié, qui rap­porte peu, est le fruit de la vente aux tiers (aéro­ports, hôtels, etc.). Pour­tant, dans une déc­la­ra­tion à l’AFP, Nico­las Beytout s’est dit sat­is­fait de ces chiffres, un « chouïa » meilleurs que prévu.

Le chiffre d’af­faire, d’en­v­i­ron 3 mil­lions d’eu­ros selon Le Figaro, serait 15 à 20 % supérieur au résul­tat atten­du. « De la pre­mière année, on retient que l’on est en avance sur notre busi­ness plan. Notre maîtrise des charges nous per­met d’en­vis­ager la prof­itabil­ité à par­tir de 30 000 exem­plaires ven­dus en kiosque ou par abon­nement à l’hori­zon 2016 », explique Christophe Chenut, directeur général. Et d’a­jouter : « Le compte d’ex­ploita­tion est notre obses­sion. Nous devons attein­dre 25 000 à 30 000 exem­plaires payants pour être rentables. »

Car en effet, ce bimé­dia qui revendique une ligne édi­to­ri­ale « libérale », « pro-européenne » et « pro-busi­ness » est encore loin de l’équili­bre. Pour ce faire, il devra faire appel à ses investis­seurs pour financer un redresse­ment qui s’é­tale sur trois ans. Et à en croire Nico­las Beytout, les action­naires (qui restent tou­jours incon­nus) ont été con­va­in­cus. « Une lev­ée de fonds com­plé­men­taire devrait être bouclée d’i­ci à quelques semaines », a‑t-il con­fié. Selon les pre­mières esti­ma­tions, cette lev­ée de fond devrait s’élever à une quin­zaine de mil­lions d’eu­ros sur les trois ans.

L’Opin­ion a quelque peu délais­sé les kiosques (où il n’é­coule que 2 500 à 3 000 exem­plaires par jour) pour les abon­nements. Selon les chiffres four­nis, ceux-ci s’élèvent à 14 000, mais au moins la moitié d’en­tre eux sont encore en offre décou­verte… « Mais comme nous avons moins dépen­sé d’ar­gent que prévu, nous avons réus­si à lim­iter la perte finan­cière de la pre­mière année », rel­a­tivise M. Beytout.

Bimé­dia, L’Opin­ion compte aus­si sur son site inter­net pour avancer. Comme l’a expliqué son fon­da­teur, « Inter­net, c’est l’au­di­ence, le papi­er, c’est l’in­flu­ence ». Et con­cer­nant cette pre­mière branche, le site inter­net n’at­tire pas encore assez de vis­i­teurs mal­gré des audi­ences cor­rectes (400 000 VU par mois). En effet, son mod­èle « freemi­um » (qui laisse une par­tie du con­tenu libre d’ac­cès et le reste des­tiné aux abon­nés), peine à être effi­cace. « Tout le pari est de réus­sir à faire un média pre­mi­um avec 30 jour­nal­istes », explique Beytout.

Pour attein­dre la rentabil­ité d’i­ci 2016, le quo­ti­di­en doit, en plus de la lev­ée de fonds, dou­bler ses ventes qui reposent actuelle­ment trop sur la dif­fu­sion qual­i­fiée et sur des abon­nements découverte.

Voir notre portrait de Nicolas Beytout

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