Selon une étude publiée sur le site du Committee to Protect Journalists, le conflit syrien se situe en troisième position mondiale en termes de journalistes tués.
Depuis le mois de mars 2011, 72 journalistes ont trouvé la mort dans ce conflit, le premier de cette longue liste étant Ferzat Jarban, reporter d’images indépendant d’origine syrienne enlevé le 19 novembre 2011.
Et si l’on s’attarde souvent sur les journalistes étrangers tombés durant cette guerre, ce sont surtout les journalistes syriens qui composent la majorité des tués. Sur les 72 recensés, 80 % sont syriens, soit 61 journalistes. Trois Français figurent au sein de ce bilan macabre : Gilles Jacquier (France 2), Rémi Ochlik (photojournaliste indépendant) et Olivier Voisin (photojournaliste indépendant).
Dans les colonnes du magazine Radio Times, le journaliste britannique Jeremy Bowen, rédacteur en chef de la division Moyen-Orient de la BBC, confie que « les menaces de l’État Islamique sont telles que même les reporters les plus entreprenants et entraînés hésitent à prendre le risque de simplement s’approcher de ce pays ».
Dans L’Express, la reporter de guerre pour TF1 Patricia Allémonière explique aussi que « dans un endroit où on peut être enlevé, 30 minutes, c’est le maximum qu’on a pour tout faire. Tout le sujet, j’entends. C’est-à-dire interviews, images, etc…Ces 30 minutes, c’est le temps pour qu’on vous repère et qu’on amène une arme ou des groupes armés ».
Des conditions difficiles qui le sont encore plus pour les journalistes indépendants. Depuis le début du conflit, 49 % des journalistes tués étaient indépendants.