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LVMH entre au capital de Gallimard

6 novembre 2013

Temps de lecture : 2 minutes
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LVMH entre au capital de Gallimard

Temps de lecture : 2 minutes

Si le rachat de Flammarion par Gallimard l’année dernière a permis à la maison d’édition de devenir le troisième éditeur français, celle-ci a dû, pour compenser un endettement à court terme, accueillir un nouvel invité à sa table.

Il s’agit de LVMH, groupe cen­tré sur le luxe et très peu présent dans l’édition, qui a prof­ité de l’augmentation de cap­i­tal de Gal­li­mard pour pren­dre 9,5 % de celui-ci – on par­le de 25 à 30 mil­lions d’euros. « Avec le rachat de Flam­mar­i­on, nous avions con­trac­té une dette sig­ni­fica­tive, de l’ordre de 200 mil­lions d’euros. Nous avions une échéance courte, avec un taux d’intérêt plus élevé et qui devait être rem­boursée fin 2014, et une échéance plus longue. J’ai souhaité agir assez vite pour régler la ques­tion de l’échéance courte et ne pas être exposé à des risques d’endettement lourd », explique Antoine Gal­li­mard, le PDG du groupe, aux Échos.

C’est au début de l’été que celui-ci s’est mis à chercher un investis­seur. « Nous avons eu plusieurs con­tacts avec des investis­seurs, essen­tielle­ment des groupes famil­i­aux français, et mon choix s’est arrêté sur LVMH  », a‑t-il fait part en pré­cisant que Bernard Arnault entre ain­si « dans un secteur qui n’est pas le sien, même s’il a déjà investi dans des petites maisons d’édition » comme Arlea. « Je suis heureux qu’Antoine Gal­li­mard ait choisi d’associer LVMH à l’avenir de son groupe. Nous parta­geons la même vision du développe­ment de nos maisons fondée sur leur his­toire pres­tigieuse, leur car­ac­tère famil­ial et le tal­ent des équipes qui les ani­ment », a, de son côté, déclaré Bernard Arnault.

La col­lab­o­ra­tion devrait bien se pass­er, la prise de par­tic­i­pa­tion max­i­mum de LVMH étant fixée à 15 %. Car Antoine Gal­li­mard red­oute par-dessus tout de se retrou­ver minori­taire. Par ailleurs, Antoine Arnault, le fils de Bernard Arnault, siégera au con­seil d’administration de Madri­gall, la société hold­ing qui coiffe Gal­li­mard et Flam­mar­i­on. Les deux nou­veaux asso­ciés auront pour mis­sion de faire face à un marché du livre dif­fi­cile qui devrait présen­ter une baisse de 2 % à 3 % cette année.

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