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Maison des médias libres, entre copains et coquins

12 juillet 2024

Temps de lecture : 3 minutes
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Maison des médias libres, entre copains et coquins

Temps de lecture : 3 minutes

Copain-copain, coquin-coquin, ça rime et c’est un octosyllabe. La campagne des élections législatives a vu le retour de flamme entre Attal/Macron et Tondelier/Mélenchon. Copains ou coquins ? Ou les deux ? Chacun répondra selon sa sensibilité. Mais dans les médias, le copinage coquin est la règle, comme le prouve le projet de la « Maison des médias libres » à Paris.

Un vieux projet gauchiste de 2018

C’est un vieux pro­jet dont nous vous par­lions déjà en 2018 : la trans­for­ma­tion d’un ancien trans­for­ma­teur élec­trique en bâti­ment sur plus de 6000m2 dans le XIème arrondisse­ment de Paris devait accueil­lir une « mai­son des médias » pou­vant loger 60 rédac­tions Un pro­jet porté par Médi­a­part et financé par le mil­lion­naire pro­gres­siste Olivi­er Legrain. Le pro­jet fera flop, le bâti­ment sera repris par un groupe immobilier.

Voir aus­si : Mai­son des médias à Paris : Médi­a­part et Olivi­er Legrain jouent et perdent

Le projet rebondit en 2021

Finale­ment la mairie a attribué l’immeuble con­voité à un pro­jet musi­cal et l’affaire est tombée à l’eau. Elle rebon­dit (source Let­tre A) avec un nou­v­el avatar mené début 2021 par Agnès Rousseaux, respon­s­able de Bas­ta­m­ag et de Poli­tis. Tou­jours avec le sou­tien financier d’Olivier Legrain (qui est déjà der­rière Bas­ta­m­ag et Poli­tis) qui envis­age d’acheter et rénover un immeu­ble dans le quarti­er de Bar­bés (Paris 18ème). Avec plus ou moins les mêmes par­tic­i­pants moins Médi­a­part. Le pro­jet devait être achevé en 2025, une date trop loin­taine pour le média d’Edwy Plenel à l’étroit dans ses locaux de la Bastille qui démé­nagera entretemps.

Le projet Barbès appuyé par le Conseil de Paris en 2024

Mar­di 25 juin 2024, le Con­seil de Paris votait (à l’unanimité donc si on com­prend bien avec l’appui des représen­tants LR) la vente d’un immeu­ble 70 boule­vard Bar­bès. L’acheteur sera de nou­veau le mil­lion­naire Olivi­er Legrain et la fon­cière Belleville qui réu­nit divers lieux gauchistes ou libéraux lib­er­taires à visée sociale.

De 25 à 30M€ pour un confort quatre étoiles

Rien ne sera trop beau pour Poli­tis, le jour­nal qui exploite les clan­des­tins, Bas­ta­m­ag, Regards, Blast, Les jours, Alter­na­tives économiques, Hors-série, peut-être Médi­a­part, d’autres sans doute, la fine fleur des médias pro­gres­sistes. Trois étages de bureaux, salles de con­férence, café-librairie ouvert au pub­lic, stu­dios de radio et de télévi­sion. Le tout pour sans rire « con­tribuer à la défense de la presse et du plu­ral­isme dans les médias ».

Résumons : Libéra­tion est à la fois sub­ven­tion­né par l’État et Daniel Křetín­ský, les petits médias gauchistes sont financés par le bon vouloir d’Olivier Legrain et de la mairie de Paris. Et l’OJIM ? Et bien nous sommes financés par nos seuls lecteurs, cela porte un joli nom : l’indépendance.

Voir aus­si : Le rédac­teur en chef de Poli­tis mêlé à un traf­ic avec les clandestins

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