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Manif pour tous : une association LGBT met en garde les journalistes

1 février 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Manif pour tous : une association LGBT met en garde les journalistes

Temps de lecture : 2 minutes

L’Association des journalistes LGBT (Lesbiennes, gay, bi, trans), trouvant que la vie politique n’était pas assez noyautée par les lobbies des minorités, a décidé de noyauter à son tour les médias.

Manif pour tous : une association LGBT met en garde les journalistes

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Ain­si l’AJL, dont la portée et la légitim­ité sont incon­nues, « appelle ses con­sœurs et ses con­frères à la plus grande rigueur pro­fes­sion­nelle » con­cer­nant le retour de la Manif pour tous, ce 2 févri­er 2014. Elle con­seille de ne pas repro­duire les « erreurs » du passé, comme par exem­ple don­ner la parole à des gens comme Frigide Bar­jot ou encore des adhérents de Civ­i­tas, des per­son­nes « prô­nant claire­ment que tous les êtres humains ne se valent pas (sic) ». Pour la lib­erté d’expression, il fau­dra repasser.

« Faire son tra­vail de jour­nal­iste, c’est ren­dre compte des phénomènes poli­tiques et socié­taux, quels qu’ils soient, mais c’est aus­si déjouer les pièges de la com­mu­ni­ca­tion, remet­tre les événe­ments en per­spec­tive, ne pas trans­former son jour­nal en tri­bune libre », écrit l’association dans un com­mu­niqué. À l’occasion du retour de la Manif pour tous, celle-ci appelle donc les jour­nal­istes à « faire atten­tion au vocab­u­laire util­isé », « enquêter sur le fond du sujet » et « inter­roger les liens entre la Manif pour tous et le mou­ve­ment Jour de colère ».

L’AJL estime que « la sur­mé­di­ati­sa­tion des opposant-e‑s au mariage pour tous a fait de nom­breux dégâts, encore per­cep­ti­bles aujourd’hui : banal­i­sa­tion de la parole anti-gay, recrude­s­cence des sig­nale­ments d’actes homo­phobes, les­bo­phobes et trans­pho­bes auprès des asso­ci­a­tions ». Elle con­clut : « Ne retombons pas dans le piège. Faisons notre méti­er avec dis­cerne­ment. Ne le feri­ons-nous pas s’il s’agissait de mou­vances prô­nant les dis­crim­i­na­tions entre Noirs et Blancs (sic bis)? Le devoir d’information ne doit pas se lim­iter à ten­dre son micro. »

Mais alors, à quoi le « devoir d’information » doit-il se lim­iter ? Ceux qui savent lire entre les lignes l’auront compris…

Crédit pho­to : cbr37 via Flickr (cc)

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