Économies obligent, les deux patronnes de la radio Sibyle Veil et de la télévision Delphine Ernotte préparent le mariage de France Bleu et de France 3. Locaux, équipes, tout doit fusionner et on peut prévoir quelques remous.
Contrats d’objectifs
Même si la redevance a été supprimée, Radio France et France télévisions vivent des subsides de l’État, donc de vos impôts. Dans leurs obligations doivent figurer des synergies entre autres dans leurs contrats d’objectifs et de moyens (COM). Ces contrats impliquent certaines économies. Comment dépenser moins ? En rapprochant les équipes radio de Radio bleu (provinciales) des équipes télévision de France 3 (provinciales également).
Voir aussi : Sibyle Veil, portrait
Un contrat de mariage qui se précise
Quand on se marie avec contrat, il peut y avoir séparation de biens (c’était la situation avant 2020 pour les deux entités), une communauté de biens relative (ce fût la période 2020/2022 avec des matinales communes) jusqu’à la complète communauté de biens. Le mariage futur se fera sur cette troisième option.
Commun, tout le sera ou presque, même si les projets n’ont pas encore été présentés aux personnels très syndicalisés. Communs seront les locaux en province. Communs seront les directions, ce qui implique une diminution de la moitié des postes de directeur. Communs seront les projets éditoriaux et le personnel. Le tout sans doute au profit des équipes télévisuelles de France 3 nettement plus nombreuses que celles de la radio. Les syndicats se mettent en ordre de bataille et des grèves pourraient être lancées au printemps. Une excellente occasion pour se désintoxiquer des radios et télévisions publiques, lire, sortir, voir ses amis ou goûter aux fastes printaniers du farniente.
Voir aussi : Delphine Ernotte, portrait