Comme nous l’annoncions il y a quelques jours, le pôle médias du Tchèque Daniel Křetínský est rentré en négociations exclusives avec Pierre-Édouard Stérin pour la reprise de Marianne. Mais un outsider croit en ses chances ou feint d’y croire.
Jean-Martial Lefranc et le groupe Financière de Loisirs
Jean Martial Lefranc est à la tête de la holding Financière de Loisirs, créée en 1993. D’après societe.com, la société emploie de 3 à 5 salariés avec un capital de 45.000€, sa note financière sur un score de A (excellent) à E (très mauvais) est située à D, une note médiocre. Mais l’activité principale se trouve peut-être en aval d’après les informations de La Lettre.
La holding contrôlerait le magazine Retro Gamer Collection consacré aux jeux vidéo. Elle publierait ou contrôlerait L’Écran fantastique Reboot, consacré au cinéma, fondé en 1977 par Alain Schlockoff, critique de cinéma spécialisé dans la promotion du film fantastique et créateur du Festival International de Paris du film fantastique et de science-fiction. La revue publie 12 numéros par an pour un abonnement de 89€. Lefranc a racheté l’éditeur de publications pour enfants Fleurus presse (Le Monde des ados, Papoum, Pirouette etc) au groupe le Monde en 2009 et l’a revendu en 2015 au fonds d’investissement Open Gate Capital après une restructuration sévère et sans doute une plus-value significative.
Un moyen de pression sur Stérin ?
Les moyens comparés entre Otium la société de Pierre-Edouard Stérin et la société de Jean-Martial Lefranc font pencher la balance du côté d’Otium. Mais l’utilité d’une contre-offre attendant son heure est plutôt indirecte. Outre ses aspects financiers, la négociation portera aussi sur les garanties apportées par Stérin à la rédaction de Marianne : maintien de Natacha Polony, indépendance de la rédaction etc. La candidature peut-être suscitée (?) de Lefranc – réputé plutôt à gauche – ne servirait que comme moyen de pression sur Stérin pour qu’il améliore les conditions politique de son offre.
Voir aussi : Natacha Polony, portrait