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Marianne contre les GAFAM 

16 juillet 2019

Temps de lecture : 4 minutes
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Marianne contre les GAFAM 

Temps de lecture : 4 minutes

Avec le départ de Renaud (dit « délit d’opinion ») Dély et l’arrivée de Polony, Marianne connaît un véritable « revival » et publie chaque semaine des numéros riches en contenus. C’était encore le cas avec le numéro du 5 au 11 juillet 2019, dernier numéro avant que Marianne ne passe en régime estival. Les GAFAM en formaient « l’événement ».

La ques­tion des GAFAM forme le dossier de ce numéro de début juil­let de Mar­i­anne, dossier inti­t­ulé Com­ment nos élites livrent l’Etat aux GAFAM. Il est com­posé de trois articles.

Article 1 : La France, colonie numérique américaine, par Alexandra Saviana

L’accroche : « Depuis des années, les alliances entre l’administration française et les géants améri­cains du numérique foi­son­nent. L’obscur Palan­tir signé avec le min­istère de l’Intérieur, l’Education Nationale mul­ti­plie les parte­nar­i­ats avec Apple, l’armée s’acoquine avec Microsoft… Le tout, au détri­ment du numérique “made in France” ».

Quand le parc infor­ma­tique de la Direc­tion Générale des Finances Publiques est changé, c’est à l’américain IBM que le pou­voir poli­tique actuel fait appel. Et ce n’est qu’un exem­ple par­mi d’autres. Le pou­voir de « Macron l’américain », si l’on peut oser cela sans ris­quer d’être sus­pec­té de haine sur inter­net, entouré de per­son­nal­ités tout aus­si améri­can­isées, jusqu’à la nation­al­ité par­fois, à l’image de Brune Poir­son (fran­co-améri­caine), mul­ti­plie les con­trats entre grandes entre­pris­es améri­caines et admin­is­tra­tions français­es. A com­mencer par le Réseau Canopée, qui irrigue tous les cen­tres de doc­u­men­ta­tion des étab­lisse­ments sco­laires et qui « exige dans un appel d’offres avant tout des pro­duits de la mar­que Apple ». C’est aus­si le cas pour les ser­vices de ren­seigne­ments français, reliés à l’ancien pro­tégé de la CIA Palan­tir… Idem au min­istère de la Défense, aux 200 000 ordi­na­teurs équipés par Microsoft. Cette entre­prise « tra­vaille avec les ser­vices de ren­seigne­ments intérieurs améri­cains » ? Et alors ? De toutes les façons, à part la gen­darmerie, en France, tout est sous Win­dows. La cause, selon la jour­nal­iste ? Entre les décideurs de l’Etat et les mem­bres des GAFAM, on est au fond du même monde, entre élites.

Article 2 : Même la police en pince pour la techno étasunienne, par Laurent Valdiguié

L’accroche : « En 2016, la DGSI a signé un con­trat à haut risque avec Palan­tir, start-up améri­caine financée par la CIA. Mais la France rechigne encore à dévelop­per son pro­pre logi­ciel anti-atten­tat ».

La sig­na­ture de con­trats avec Palan­tir en 2016 « a fait grin­cer bien des dents. Y com­pris chez les espi­ons », pour qui le loup est entré dans la berg­erie. La déci­sion a été prise par Hol­lande, prési­dent et l’un de ces nom­breux respon­s­ables poli­tiques français à être par­tis par­faire leur for­ma­tion aux Etats-Unis avant de revenir par nos con­trées. Ce sont les « Young Lead­ers » de la « French Améri­can Foun­da­tion ». Nous vous avions présen­té cette Fon­da­tion en 2018. Ils sont très nom­breux et très améri­can­isés, ain­si de Najat Val­laud-Belka­cem, autre­fois min­istre de l’Education Nationale, aujourd’hui pro­pa­gan­diste en chef de la théorie du genre à sci­ences po Paris.

Palan­tir est effi­cace : le logi­ciel a par exem­ple aisé­ment local­isé l’auteur de l’attentat de Lyon de juin 2019, en analysant les don­nées de tous les acheteurs de piles de la région lyon­naise. La sur­veil­lance général­isée est vis­i­ble­ment le prix à pay­er de la lutte con­tre le ter­ror­isme islamiste. Le souci ? Palan­tir est une start-up née avec les dol­lars de la CIA et du gou­verne­ment américain…

Article 3 : Ils résistent aux GAFAM

L’accroche : « Patrons du numérique, haut fonc­tion­naire, avo­cat engagé, ils dis­ent non à Google, Ama­zon et con­sorts. La vraie french tech, c’est eux ».

La rédac­tion de Mar­i­anne présente 6 per­son­nal­ités du monde du numérique français. Avec une touche d’espoir apportée par une haut fonc­tion­naire « patri­ote » : « Claude Rev­el le martèle : « Rien n’est per­du. Les codes des marchés publics don­nent la pos­si­bil­ité à l’Etat de pro­mou­voir des petites entre­pris­es. Les Français aident les start-up à se mon­ter mais il faut aus­si leur don­ner un marché, ouvrir leurs car­nets de com­man­des. » Le mes­sage : La France n’a pas besoin d’être à la sol­de des Etats-Unis en matière de numérique. Un ton qui rap­pelle celui des orig­ines, un Mar­i­anne non plus inféodé à la mon­di­al­i­sa­tion libérale lib­er­taire mais plus soucieux de souveraineté.

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