On se souvient qu’au mois de mai dernier, l’hebdomadaire Marianne avait recruté son ancien patron.
À l’époque, ce dernier tentait de relativiser sa proximité avec son ancien journal : « j’ai une société de conseil, République communication, qui travaille avec une trentaine de journaux, y compris avec Marianne. Voyant l’évolution négative de la presse écrite, j’ai rédigé un rapport sur la nécessité de changer totalement le format des hebdomadaires. L’équipe de Marianne m’a donc demandé de venir leur expliquer ce projet » expliquait-il au Huffington Post.
« Expliquer ce projet » ? Vraiment ? Pour Télérama, pendant trois mois, Jean-François Kahn a eu « les pleins pouvoirs ». « Il a rendu la une plus agressive, réinjecté de la polémique dans les articles, viré les chroniqueurs, qui alourdissaient, selon lui le journal, déboulonné les services ».
Malgré cela, « la nouvelle formule n’a pas bouleversé les lecteurs » : 90 000 ventes, en moyenne, par numéro, au début de l’été, 80 000 en septembre. « Les recettes d’antan du directeur des Nouvelles littéraires et fondateur de L’évènement du jeudi ne font plus miracle », continue Télérama.
Quoiqu’il en soit, et malgré ce bilan « mitigé », la longue histoire entre Marianne et JFK va se prolonger. C’est un mail de Maurice Szafran, PDG du journal, qui l’annonce : Kahn « pendant quelques temps, accompagnera notre projet éditorial ». Il sera secondé par Joseph Macé-Scaron.
Visiblement, Marianne ne peut définitivement pas vivre sans Jean-François Kahn !
Source : Télérama — crédit photo : capture d’écran vidéo Librairie Mollat via Youtube