Dans Les patrons de la presse nationale. Tous mauvais, aux éditions La Fabrique, Jean Stern rappelle qu’au début des années 2000, alors que Marianne était au bord du dépôt de bilan, Bernard-Henri Lévy organise un déjeuner entre Maurice Szafran, le directeur du journal, et Martin Bouygues et François Pinault.
Si le premier ne peut pas assister au repas, lui comme le second prêtent chacun 5 millions d’euros à l’hebdomadaire « avec comme clause de n’être remboursé que si Marianne s’en sort : sinon, les deux milliardaires abandonneront leur créance ». Tout en expliquant que « Marianne garde le silence sur ce discret coup de pouce », Jean Stern note que « le journal n’a jamais publié d’enquête critique sur l’empire Pinault et, pour ne pas se faire instrumentaliser, il n’a pas réalisé non plus d’enquête critique sur l’empire Arnault ». Marianne, « l’hebdomadaire de la différence »… ou pas !