L’affaire remonte au 25 mai 2011. Dans une dépêche AFP, Georges Tron, alors secrétaire d’État à la fonction publique, revenait sur les plaintes pour agressions sexuelles déposées à son encontre.
Dans cette dépêche, il déclarait : « J’observe que cela vient de Me Gilbert Collard, qui est un proche de Marine Le Pen, avec laquelle je suis en conflit depuis des mois. » S’estimant mise en cause, Marine Le Pen avait décidé d’attaquer en justice M. Tron ainsi qu’Emmanuel Hoog, PDG de l’AFP pour dénonciations calomnieuses.
Ce vendredi 24 janvier, le tribunal correctionnel de Paris a estimé que « c’est par le fruit d’extrapolations » que Mme Le Pen « prétend qu’il lui serait imputé d’être à l’origine de dénonciations calomnieuses ». Aussi, pour les juges, M. Tron n’indique ni ne laisse entendre à aucun moment que la présidente du FN « serait personnellement intervenue pour persuader les deux anciennes employées municipales de porter plainte mensongèrement et sans évoquer, même par insinuation, le moindre fait précis qui lui serait imputable ».
En plus de relaxer Georges Tron et M. Hoog, le tribunal a jugé ces poursuites abusives et a ainsi condamné Marine Le Pen à verser 1 500 euros de dommages et intérêt aux deux accusés. Celle-ci a déjà fait part de son intention de faire appel, a déclaré son avocat, Me David Dassa Le Deist. L’avocat de l’AFP, Me Yves Baudelot, a quant à lui rappelé la profession d’avocate de Marine Le Pen et a estimé que le FN savait « parfaitement » qu’il engageait des plaintes n’ayant « aucune chance d’aboutir ».