Invitée sur RFI à s’exprimer sur les deux propositions de loi de Jean-François Copé, visant à ouvrir plus encore les comptes des partis politiques au public et à déceler d’éventuels conflits d’intérêts chez les responsables des médias, Marine Le Pen s’est attaquée aux situations de Médiapart et du journal L’Humanité.
Concernant « l’organe de presse Médiapart », la présidente du FN est revenue sur sa situation fiscale. « On n’a pas appris, car personne n’en n’a parlé, car il y a aussi une sorte de solidarité entre les journalistes, qu’il a refusé de payer sa TVA à 20% depuis 2008, (…), il s’est auto-appliqué un taux de TVA à 2,1%, il doit plus de 3 millions d’euros au contribuable », a‑t-elle ainsi dénoncé.
Et de poursuivre et considérant qu’« ils ont été sauvés par les socialistes qui ont fait passer une loi exprès pour eux, cette loi est contraire au droit communautaire. En plus de ne pas avoir perçu 3 millions, les contribuables vont devoir payer une amende. » On se souvient en effet que le Parlement a définitivement adopté, le 17 février dernier, la baisse de la TVA pour la presse en ligne à 2,1% au lieu de 20% comme c’est le cas pour la presse papier.
« La presse n’a pas de raison de mal se tenir et de ne pas se voir demander des comptes par les contribuables », a renchéri Mme Le Pen. Concernant le journal L’Humanité, celle-ci a rappelé qu’il « s’est vu attribuer 4 millions d’euros dernièrement de dons par l’État. Encore une fois, c’est l’argent des contribuables, ils ont le droit de savoir. » La député européenne fait référence à l’annulation de la dette du quotidien par les parlementaires en décembre dernier.
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Crédit photo : remijdn via Flickr (cc)