Pour avoir imputé à Marine Le Pen un enrichissement personnel, L’Obs vient d’être condamné à une amende avec sursis et 2 000 euros de dommages et intérêts.
Dans un article publiée le 11 décembre 2014, l’hebdomadaire prétendait révéler le « magot caché de Marine Le Pen ». « La justice se demande si la présidente du Front national n’est pas la bénéficiaire d’un système conçu pour détourner de l’argent public », écrivait L’Obs à propos d’une enquête portant sur des soupçons de surfacturation dans le financement des campagnes du FN en 2012, qui a conduit le parti frontiste ainsi que dix personnes (dont deux de ses vices-présidents) à être mis en examen.
Marine Le Pen avait quant à elle été placée sous le statut de témoin assisté. Après la plainte de la présidente du Front National, le tribunal correctionnel de Paris a estimé que certains passages de l’article de L’Obs incitaient le lecteur à penser que cette dernière avait bénéficié, dans cette affaire, d’un enrichissement personnel. Des conclusions contraires à celles de l’enquête, bouclée depuis janvier 2016.
La directrice de publication de l’hebdomadaire, détenu par le trio Bergé-Niel-Pigasse, a ainsi écopé de 500 euros d’amende avec sursis pour diffamation. Elle devra par ailleurs verser 2000 euros de dommages et intérêts à Marine Le Pen, et 2 000 euros pour les frais de justice.