Dans un communiqué de presse publié le 1er mars dernier, Marion Maréchal-Le Pen, députée de la troisième circonscription du Vaucluse, accuse la presse quotidienne régionale de son département, et nommément La Provence et Vaucluse matin, de manque d’objectivité à son égard.
Selon elle, ces journaux consacrent « très régulièrement des articles au député UMP de la 5ème circonscription du Vaucluse, Julien Aubert, probable candidat à la mairie de Carpentras » qui est « consulté et interrogé quasi-systématiquement sur les grands sujets du département » et qui « bénéficie d’une couverture très large ». A l’inverse, Marion Maréchal-Le Pen, « également députée, et donc tout aussi légitime », ferait l’objet « d’un black-out total dans la presse locale du Vaucluse depuis plusieurs mois ».
Le député FN cite en exemple un article de La Provence daté du 1er mars présentant Julien Aubert comme « l’un des dix députés les plus actifs » à l’Assemblée nationale, ce qui selon elle est une manière de voir les choses qui traduit une « méconnaissance du fonctionnement de l’Assemblée nationale ». En effet, toujours d’après Marion Maréchal-Le Pen, Julien Aubert étant « député d’un groupe de 200 élus », il n’a qu’à « cosigner des textes que d’autres rédigent pour en porter les lauriers » là où elle, « unique députée Front National » revendique la paternité d’un travail de fond menée à l’Assemblée. « Il serait dès lors bon que la presse française fasse preuve de l’objectivité nécessaire dans le traitement des élus, en particulier en vue des prochaines échéances municipales, sauf à vouloir à tout prix créer les conditions d’un scrutin déloyal », conclut la jeune députée de 24 ans.
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