Mardi 8 décembre 2020, Marion Maréchal a lancé officiellement un nouveau centre de recherche, baptisé Centre d’Analyse et de Prospective (CAP). Ce pôle, extension et développement du pôle « formation » de l’Institut de Sciences Sociales, Économiques et Politiques (ISSEP) de Lyon, a pour objectif de publier des articles, études et dossiers sur les sujets d’actualité mais aussi sur les grands enjeux de la société.
Le CAP éditera des publications (régulières et à la commande) en y apportant sa valeur ajoutée : produire non seulement des analyses et mais aussi des solutions concrètes et opérationnelles. La première publication, sortie en juillet dernier, « Les leçons d’avenir du Covid-19 », décrypte les enseignements de cette crise sanitaire.
Amnésie historique
« L’ISSEP prend part au combat éducatif, c’est un petit îlot de résistance culturelle (…) Les Français souffrent d’amnésie historique, dans les années à venir, ils se tourneront vers ces petits îlots de résistance. » Tels sont les mots de Marion Maréchal, directrice générale de l’ISSEP, lors d’un entretien avec Les Éveilleurs le 12 septembre 2020. L’ISSEP veut proposer une formation comprenant aussi bien les matières étudiées en école de commerce que celles enseignées à Sciences Po et a signé des partenariats avec des universités à l’étranger, en Russie et au Liban. À la rentrée de septembre, l’ISSEP a également ouvert une école à Madrid.
Depuis sa création, l’Institut veut être un foyer de réflexion, notamment grâce aux conférences d’intervenants extérieurs animées par Marion Maréchal. Différentes personnalités se sont rendues à Lyon à ces occasions : Jean Sévillia, Laurent Izard, Édouard Husson, Éric Zemmour ou encore Régis de Castelnau. L’école lyonnaise dont la devise est « Choisir de diriger ! » s’est fixée comme mission de transmettre en priorité quatre valeurs à ses étudiants : enracinement, engagement, éthique et excellence
Culture générale et école du commandement
« La culture générale, c’est la véritable école du commandement » disait le Général de Gaulle. Marion Maréchal a cité cette phrase à ses étudiants à la rentrée d’octobre 2020. Pour la directrice de l’ISSEP, l’enseignement des humanités est indispensable à la formation des dirigeants de demain. L’ISSEP espère devenir un carrefour des idées et des valeurs d’une école de pensée qui ne se contente pas de regarder le passé avec nostalgie mais qui analyse le présent pour agir dans le futur. Préparer les dirigeants et cadres de demain dans le privé comme dans le public, réfléchir aux dérives actuelles en politique, philosophie, économie, sciences et proposer des solutions : telles se veulent les missions de cet Institut et du CAP.
Un cap pour le CAP
Laboratoire d’idées et de solutions, la création du CAP de l’ISSEP intervient trois ans après la création de l’école et deux ans après l’accueil des premiers étudiants. Le premier opuscule traite du « monde d’après », que ce soit dans les domaines politique, économique, écologique et social. « L’ancien monde se meurt lentement et résiste alors que le nouveau balbutie et peine à émerger. Nous vivons cette époque de transition, ce sas, non pas de décompression mais, au contraire, de compression où s’accumulent toutes les tensions sociales, identitaires, géopolitiques, économiques, jusqu’à l’ébullition ».
Le CAP, compte pallier l’absence de formation, d’analyse et de vision de la droite française. Le premier numéro du CAP (200 pages) déjà en vente sur internet, propose entre autres des articles de Patrick Louis, professeur en économie et géopolitique, Pierre-Emmanuel Thomann, géo-politologue spécialiste de l’Union Européenne ou encore Claude Rochet, économiste et haut fonctionnaire français. Certains contributeurs du CAP sont membres du conseil scientifique de l’école, d’autres experts et professeurs viennent d’autres horizons. Le conseil scientifique se compose de professeurs agrégés, d’entrepreneurs et de journalistes.