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Mark Zuckerberg, Facebook va bien merci

10 février 2019

Temps de lecture : 3 minutes
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Mark Zuckerberg, Facebook va bien merci

Temps de lecture : 3 minutes

Nous vous présentions il y a peu l’excellente biographie de Daniel Ichbiah (La Martinière édit.) consacrée au fondateur de Facebook. Après quinze ans d’existence, le réseau social se porte à merveille comme son rival Google. Et se prépare à un grand exercice de censure en grandeur réelle à l’occasion des élections européennes de mai 2019.

Tout va (presque) très bien Madame la Marquise

Oubliées les remon­trances (sévères) devant le Con­grès améri­cain ou (lénifi­antes) devant le Par­lement européen, oublié Cam­bridge Ana­lyt­i­ca, oubliés les comptes piratés, oubliées les cen­sures poli­tiques et les procès qui s’ensuivent, les affaires marchent et marchent bien.

C’est en mil­liards que l’on compte le nom­bre d’utilisateurs (2,3 mil­liards) du réseau social, de ses fil­iales What­sApp (1,5 mil­liards) ou bien Insta­gram (1 mil­liard). Même si un grand nom­bre de clients utilisent les trois sys­tèmes, le nom­bre total de « clients » doit dépass­er les trois mil­liards d’individus ou de sociétés et asso­ci­a­tions diverses.

Le chiffre d’affaires total du groupe frôle les 56 mil­liards de dol­lars (+37%, mazette) et le béné­fice grimpe à un peu plus de 22 mil­liards de dol­lars. Peu de sociétés sor­tent un béné­fice qua­si égal à 40% de leur activ­ité. Et quand on paye peu ou pas d’impôts…

Sur le marché français, Facebook et Google raflent tout

Le Syn­di­cat des Régies Inter­net (SRI) pub­lie régulière­ment des sta­tis­tiques sur le marché pub­lic­i­taire en ligne. En 2018 ce marché en France est tout proche de 5 mil­liards d’euros en crois­sance de 717 mil­lions d’euros soit 17%. Sur ces 717 mil­lions de crois­sance Face­book et Google en ont raflé 674 mil­lions. Si on ajoute Ama­zon, il reste quelques bricoles pour les autres.

En cumu­lant Ama­zon, Face­book (et ses fil­iales) et Google ces trois drag­ons du numérique raflent 80% du marché. Les médias his­toriques, presse, radio, télévi­sion ne récoltent que 6% du marché de la pub­lic­ité numérique, une mis­ère. Autrement dit les GAFA affa­ment les autres moyens d’information tout en feignant de les soutenir.

Élections européennes en ligne de mire

Ah les fake news/infox, comme elles ont bon dos ! Elles per­me­t­tent aux élites libérales lib­er­taires de se décul­pa­bilis­er devant leurs défaites. Trump, le Brex­it, le duo Salvi­ni-Di Maio vain­queur en Ital­ie, ils n’y sont pour rien, le bon peu­ple a été trompé.

Mais plus jamais, les garde-fous se met­tent en place. Une loi est déjà en place en Alle­magne, la loi française anti infox votée en décem­bre 2018 va ren­tr­er pour la pre­mière fois en appli­ca­tion au mois de mars quand la péri­ode pré-élec­torale va com­mencer. Face­book s’y pré­pare, va ouvrir un cen­tre région­al d’opération à Dublin pour suiv­re l’élection. Il va con­trôler la pub­lic­ité poli­tique et bien enten­du les « dis­cours de haine ». La déf­i­ni­tion d’un dis­cours de haine étant proche de tout ce qui peut s’opposer à l’idéologie ou à la pra­tique libérale lib­er­taire, vous êtes prévenu de ce qui peut vous attendre.

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