C’est ce que croit Jean-Claude Gaudin, le maire de la ville. Celui-ci n’est pas content de la façon dont les journalistes parlent de sa bonne ville « dans un grand nombre de médias et en particulier à la télévision ». Et pour le faire savoir, il n’a pas hésité à écrire au CSA.
« Depuis l’été dernier où des règlements de comptes se sont déroulés dans certaines cités HLM sur fond de trafic de drogue, écrit donc le maire de Marseille, la ville subit un procès à charge permanent ». « Marseille est toujours assimilée à la capitale du crime, là où règnent les meurtres à la kalachnikov ».
« Il existe une autre réalité marseillaise beaucoup plus positive qui, elle, n’est jamais mise en valeur », regrette l’élu. Il est vrai que cette année, Marseille est capitale européenne de la culture et que l’édile préfèrerait certainement qu’on parle, par exemple, de cet événement plutôt que des règlements de comptes entre truands et autres assassinats…
Ce n’est pas la première fois qu’un politique fait ainsi la leçon aux médias. Le maire de Marseille souhaite-t-il imposer un « quota d’information positive » ? On ne sait pas. Mais, ce qu’on sait, en revanche, c’est que, comme le note Renaud Revel, patron de la rubrique médias de L’Express, « ce ne sont pas les JT de 20 heures de TF1 ou de France 2 qui influeront sur la courbe du chômage ou sur le taux de criminalité de cette belle ville de Marseille ».
Source : L’Express — dessin : © Milady de Winter pour l’Ojim