« Nous croyons que la presse doit jouer un rôle de contre-pouvoir au niveau local. Lutter contre la constitution de baronnies, déverrouiller les systèmes quels qu’ils soient et endiguer la défiance généralisée qui mine notre démocratie. » Cette déclaration est tirée du manifeste de Mediacités, journal en ligne d’investigation et de décryptage « décliné dans les métropoles de France en autant de sites que d’agglomérations couvertes ».
Des transfuges de L’Express
Après le rachat de L’Express par Patrick Drahi, un certain nombre de journalistes ont fait jouer la clause de conscience et six d’entre eux venus du service Villes et régions décident de créer leur propre média. Créé en décembre 2016 à Lille, le média en ligne a essaimé depuis à Lyon, Toulouse et Nantes. Certains des journalistes fondateurs étaient auparavant à La Croix comme Jacques Trentesaux le directeur de la publication.
Une orientation convenable de gauche, Médiapart en soutien
Fermement soutenu par la CFDT, le tout en ligne veut réinventer le débat démocratique dans les villes de France. Les enquêtes sur le CHU de Toulouse ou l’opéra de Lyon ont permis au média de se faire un début de notoriété.
Sur le plan financier, seulement 25 000 euros ont été récoltés via le financement participatif, le reste vient entre autres de Médiapart à hauteur de 50 000 euros, du groupe Indigo et d’autres investisseurs. Certaines enquêtes sont reprises par le site de Plenel comme par une partie des antennes locales de France 3, ce qui ne rassure pas vraiment sur l’honnêteté de l’information.
Courant avril 2018 le site revendique un peu plus de 30 000 visiteurs uniques par mois et 1300 abonnés, sans doute un peu juste pour rémunérer une quinzaine de pigistes par ville.