Célèbre présentateur de la ZDF, qu’il a quittée en 2015, Wolfgang Herles a égratigné un peu plus l’image des médias allemands, déjà bien entamée.
Dans une émission en direct sur la radio Deutschlandfunk, il a en effet déclaré que les journalistes allemands manquaient totalement de liberté d’expression, les consignes étant dictées aux médias directement depuis Berlin. « On a vu la même situation lors de la réunification allemande quand on nous a interdit de parler des nouvelles régions fédérales », a‑t-il commenté. Aujourd’hui, « le sujet des réfugiés est interdit, on ne peut pas en parler de manière négative ».
Et celui-ci d’assurer que les directeurs de chaînes recevaient carrément des lettres contenant les « souhaits » du gouvernement… « Pour cette raison, la population ne nous fait plus confiance », a‑t-il ajouté.
Le lourd silence médiatique sur les viols de Cologne n’aura fait que renforcer ce sentiment. Il y a quelques mois, un autre journaliste faisait également des révélations fracassantes sur l’indépendance toute relative des médias d’outre-Rhin.
Dans son livre, Udo Ulfkotte, ancien rédacteur en chef du FAZ, racontait comment la CIA contrôlait la presse allemande pour manipuler l’opinion.
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