Pour la rentrée, Le Nouvel Observateur a décidé de revoir sa formule. Emboîtant le pas à la tendance des news-magazines, l’hebdomadaire a choisi, outre la présentation qui a été changée, de consacrer une plus large part aux articles de fond, dossiers et enquêtes.
Avec une diffusion stable de 503 371 exemplaires, Le Nouvel Obs demeure numéro 1 des magazines en France, devant L’Express et Le Point. Cependant, l’augmentation du prix – qui va passer de 3,50 à 3,80 euros – le pousse à se renouveler.
Le tout sur un ton « optimiste ». « On n’est pas un journal protestataire. On cherche des solutions aux difficultés sociales. On veut prendre le bon côté des choses », a déclaré Laurent Joffrin, directeur de la rédaction. Car le fondateur du titre, Claude Perdriel, l’assure lui-même : « Nos comptes sont mauvais. »
En effet en 2012, le groupe a subi une perte nette de 4,8 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 96,9 millions. En marge, Rue89, son investissement numérique, perd toujours de l’argent. Mais Nathalie Collin, DG du groupe, ne tient pourtant pas le même discours : « Tous nos journaux papier sont profitables. Le papier finance le numérique, très largement. »
Reste à savoir comment le journal va supporter l’augmentation des tarifs postaux, qui passent de 7 % à 12 % par an. Pour Claude Perdriel, c’est simple : cela signifierait « pratiquement la mort de la presse. »
Crédit photo : logo Nouvel Obs / montage Ojim (cc)