S’exprimant lors d’une soirée de soutien à « Là-bas si j’y suis » le 31 octobre dernier, Jean-Luc Mélenchon s’est montré très offensif envers les matinales et les médias dits de gauche, qui pour lui ne le sont pas du tout.
À propos de France Inter, l’ancien président du Parti de gauche explique : « On nous raconte des histoires, on nous dit “oui mais France Inter c’est le service public, c’est différent”. Oui c’est différent parce que non seulement ils sont d’accord avec les autres mais en plus ils sont arrogants, parce qu’ils voudraient qu’on avale le potage sous prétexte qu’ils sont censés être de gauche. »
Après s’être plaint d’être malmené lors de la matinale de Patrick Cohen, notamment via les questions d’auditeurs qui sont selon lui « toujours les mêmes », le député européen dénonce les « sales perroquets du système qui font leur propagande en boucle ».
Pour lui, les éditions du matin ne sont que « la grand messe du libéralisme ». Aujourd’hui, Mélenchon confie avoir décidé d’arrêter les matinales, radio et télé, qui finissent en « séances de catch », ces « traquenards » lors desquels on lui pose des « questions pourries et des trucs dégueulasses ».
« Les matinales, c’est une expérience extrêmement douloureuse », poursuit-il, plaidant le fait qu’il faille « se lever tôt » et « vite regarder ses fiches pour se les rappeler ». « C’est des chiens, c’est une horde qui se jette sur vous pour vous dévorer », estime-t-il à propos des journalistes de matinales, à quelque exceptions près.
Dans sa matinale du 10 novembre, Patrick Cohen a ironisé sur les propos de Mélenchon en début d’émission. « Un cauchemar. Autant alerter les futurs invités de ce 7/9 : ils vont vivre un calvaire. Un supplice dont témoigne Jean-Luc Mélenchon qui a très mal vécu son dernier passage dans la matinale de France Inter début octobre », a‑t-il lancé.