Rediffusion. Première diffusion le 28 juin 2018
Chaque semaine, une réalité apparaît : la question migratoire, et non pas « crise » tant la situation paraît organisée, menace la démocratie. Parce qu’elle ferait progresser les populismes, disent les médias officiels. Ne serait-ce pas plutôt ces migrations qui, elles-mêmes, sont une menace pour les démocraties ?
Entre procès d’un demandeur d’asile assassin d’une adolescente à Cologne, arrestation et extradition d’un autre meurtrier du même acabit, anti trumpisme généralisé concernant sa politique migratoire, fake news à la Une des magazines (une enfant « mexicaine » – mais qui ne l’est pas – « séparée » de ses parents mais qui n’est pas séparée en réalité), pérégrinations de l’Aquarius et autres navires semblant se multiplier, crise au sein de LR au sujet de « l’identité », accouchement somptueusement médiatisé d’une ivoirienne dans le RER (à partir de 2’) à Paris, vivre ensemble multiethnique trans à l’Elysée, mini sommet de crise (boycotté par des pays de la Mitteleuropa faisant preuve de responsabilité sur ces questions) préfigurant un sommet européen fin juin ou, il y a peu, escalade de façade d’immeuble par l’un des supposés sauveteurs de l’Europe de demain, les semaines se suivent et se ressemblent : la question des migrants occupe l’essentiel de l’espace public. Et cette occupation, symbolique dans l’espace médiatique, mais aussi concrète dans nombre de villes et bientôt de villages, hérisse de plus en plus le poil des peuples européens. Partout, le cri des peuples dit : l’immigration, ça suffit. Les médias officiels entendent-ils aussi peu ce cri que les « élites mondialisées » d’Europe de l’Ouest ? Difficile d’en douter quand, au sujet des migrations entre Mexique et États-Unis, L’Obs peut trouver légitime une fake news telle que celle de la petite fille prétendument séparée de ses parents. Que la photo soit utilisée de manière frauduleuse et qu’elle soit sans rapport avec la question de la séparation des enfants migrants et de leurs parents n’est pas un souci pour l’hebdomadaire. À ce compte-là, pourquoi ne pas publier n’importe quelle photo pour n’importe quel événement ?
Un ordre du jour simple : les migrants
Les européens et les médias officiels n’ont qu’une question importante à l’ordre permanent du jour : les migrants. Un ordre du jour cependant pour le moins orienté. Pire, un ordre du jour dont les effets sont favorisés tant par ces médias que par une partie des gouvernements européens, autour de Monsieur Macron et de Madame Merkel, cette dernière étant prise dans un scandale . Petit tour de piste dans les médias officiels, semaine du 18 au 23 juin :
- Le Monde : le week-end du 17–18 juin, le quotidien considère que la question de l’Aquarius se résume à un « piège » tendu par l’extrême droite. Le lendemain, Le Monde, publie une photo émotionnelle en Une, pour annoncer un dossier de trois pages, dossier en forme de récit à bord du bateau. Le titre ? « L’Odyssée ». Le quotidien a des références grecques antiques semble-t-il, même si sur la photo les revenants de la prétendue actuelle guerre de Troie sont africains et pour nombre d’entre eux musulmans.
- Même axe dans Marianne : un récit à bord de l’Aquarius, reportage de trois semaines qui insiste néanmoins sur le naufrage de la politique migratoire européenne.
En règle générale, en ce début de semaine, outre ces deux exemples, la majeure partie des organes de presse s’intéresse à la situation de l’Aquarius et note que « l’errance » (Le Figaro, 18 juin 2018) de ce navire a conduit l’Union Européenne à revoir sa feuille de route concernant les migrations, ce qui ne se fait pas sans divisions.
Le cas allemand
L’Aquarius n’est cependant pas le seul événement lié aux migrations. Au contraire, ces dernières occupent amplement l’espace public. En Allemagne, par exemple, quand le ministre de l’intérieur lance un ultimatum à la Chancelière Merkel, en plus de l’accusation portée par ailleurs contre la Chancelière, concernant la validation sans réelle vérification des profils de plus de 1000 demandeurs d’asile. L’Allemagne, un pays où selon Le Figaro près de « 90 % des habitants réclament une accélération des expulsions des migrants illégaux ». Pour France 24, par ailleurs hébergeur d’un site aidant les migrants à venir en Europe, la « droite allemande » et le ministre de l’intérieur « d’extrême droite » imposent « un ultimatum de deux semaines pour une solution européenne au défi migratoire », « ultimatum » qui provoque bientôt un mini sommet de crise sur cette question, puis l’annonce déjà indiqué d’un sommet à venir. À ce stade :
- l’ensemble des médias continue à analyser les migrations du seul point de vue de la situation des migrants et de ce que communiquent des ONG qui, pour nombre d’entre elles, sont maintenant clairement identifiées comme étant des organes politiques en faveur des migrations (voire leurs organisateurs) et non des outils de protection de victimes.
- Ces mêmes médias conservent une analyse binaire, la palme revenant ici au Point, en accusant toute volonté de politique autre que celle de l’actuelle UE de politique venue des tréfonds d’une prétendue extrême droite, concept fort heureusement discuté par ailleurs. Cette conception binaire saute aux yeux quand l’un ou l’autre média officiel évoque l’Italie.
Côté allemand, la machine de défense des politiques migratoires actuelles et l’idéologie des frontières ouvertes en vue de sauver la démographie européenne (tel est l’objet de la politique migratoire imposée par l’UE aux peuples européens) se met rapidement en branle. Ainsi :
- « renvoyer un migrant, pas si simple»
- « populisme et xénophobie, les fléaux de l’Europe»
- La lutte en faveur des migrations passerait en Allemagne, comme en France, pays où actuellement circule dans toutes les médiathèques une exposition « bandes dessinées et migrations » diffusant l’idée fameuse selon laquelle les migrations seraient la chance ou le Sauveur des peuples européens, par l’ouverture de « musées de la migration».
Négation du réel
Notons qu’aucun média officiel ne dit le réel, ne nomme, ni n’accuse clairement. Il est pourtant devenu évident que c’est la politique d’appel migratoire, au prétexte — depuis remisé sous le tapis tant il était grossier — d’accueil de réfugiés des guerres, qui apporte le malheur. Une politique d’appel et d’ouverture volontaire, qui est responsable de la situation actuelle, de la division de l’Europe, des réactions des peuples européens et des souffrances des africains en route vers l’eldorado promis par les libéraux libertaires au pouvoir. Les prétendus populismes, les migrants, les européens de souche ne sont pas responsables des drames actuels, pas plus que les jeunes femmes violées dans toute l’Europe. La responsabilité incombe aux gouvernements sociaux libéraux en place depuis des décennies.
Ce fait qu’aucun média officiel n’informe ni n’enquête à ce propos est révélateur de la collusion idéologique entre les médias et les pouvoir politiques européens actuels dans leur majorité, les deux ayant officiellement des prétentions démocratiques. Ce dont les peuples européens semblent douter de plus en plus. Pour l’ensemble de ces médias et de ces politiques, du côté occidental de l’UE, exceptées l’Italie et une frange des pays de l’est, la tragédie en cours incomberait aux populistes, extrémistes de droite, intellectuels émeutiers, médias de réinformation etc. Autrement dit à tous ceux qui n’ont absolument aucune responsabilité dans les décisions politiques ayant conduit à ces tragédies.
Les dangers liés aux migrations, cela n’existe pas ?
En plein cœur de la crise migratoire de 2015 et 2016, diverses voix non officielles s’étaient exprimées, à l’instar de TV Libertés (ce qui souligne combien ce type de médias est une nécessité et parallèlement les raisons profondes de la volonté de les censurer), pour indiquer que la masse des migrants en route vers l’Europe portait forcément en elle des terroristes islamistes assassins. Les médias et politiques officiels hurlèrent alors à « l’extrême droite ». Il s’est avéré qu’en effet ces vagues migratoires ont porté leur lot de tueurs d’européens. Seule une vision idéologique de la situation pouvait empêcher de saisir combien les migrations actuelles sont une menace en règle générale, et sur le plan terroriste en particulier. En juin 2018, les mêmes médias et politiques officiels semblent ne pas voir combien les peuples européens désavouent leurs politiques, envisageant parfois de punir plutôt que d’écouter la voix des peuples, autrement dit de la démocratie. La Croix, continue de considérer que ce qui « menace les démocraties occidentales » est « la peur des migrations » et non pas les migrations en tant que telles. La réalité, contrairement à La Croix, au Monde, Libération, France Inter et autres, les européens et les Français la voient : la violence liée aux migrants est devenue délirante en Europe, et en particulier les agressions sexuelles. La violence, cette réalité que des médias continuent à nier ou minimiser, ainsi le Huffpost et l’AFP le 19 juin 2018.
Occulter l’essentiel
Entre propagande permanente et mensonges récurrents, les médias officiels occultent l’essentiel :
- Ce sont les peuples, européens mais aussi africains qui sont actuellement victimes des politiques migratoires, relayées de manière larmoyante par les médias officiels. Les premiers car ils sont face à une volonté claire de remplacement civilisationnel. Les seconds car ces politiques prétendument humanitaires sont en réalité inhumaines, une inhumanité dont les décideurs de ces politiques sont complices.
- L’idéologie du vivre ensemble multiculturel, de la repentance et la volonté de rajeunir la démographie européenne à coups de migrations ne doit pas faire oublier que d’autres politiques sont possibles. Le respect des frontières et des aires civilisationnelles mettront un terme à ce trafic inhumain d’êtres humains que sont les migrations, ainsi qu’une politique souveraine des pays africains, à l’échelle du continent. Pas l’accueil incontrôlé de populations incontrôlables.