Peu de français connaissent Cédric O (son patronyme est d’origine coréenne), obscur secrétaire d’État au numérique, ancien des équipes DSK au PS, membre de Terra Nova, ancien conseiller parlementaire de Pierre Moscovici, ancien membre des équipes de campagne de François Hollande, un des premiers ralliés à la macronie. Il se fait remarquer par son zèle à ériger de nouvelles censures.
Facebook un partenaire privilégié
Dès novembre 2018, le président Macron avait amorcé un partenariat stratégique avec Mark Zuckerberg lors du Forum pour la gouvernance de l’internet tenu à Paris au palais de l’Unesco. L’union sacrée pour la restriction des libertés fondamentales avait commencé quelques mois plus tôt en mai lors de journées technologiques. Nous reprenons notre article de l’époque :
« Le président a parlé de « méthode coopérative », unissant les capacités technologiques de Facebook et les capacités répressives (en forte progression) de l’Etat français. Un groupe d’une dizaine de personnes sera constitué à parité entre les deux entités, la privée et la publique. Du côté réseau, des cadres dirigeants. Du côté public, que du beau monde : le CSA (responsable des contenus), l’Arcep (responsable des télécoms et de la régulation technique, les contenants), la Disic (direction interministérielle des systèmes d’information et de communication) et le secrétariat d’Etat au numérique qui coordonne. »
Cédric O, comme Officine de surveillance
Le souriant Cédric O est déjà surnommé dans les milieux proches du pouvoir « Monsieur Officine », une officine étant à la fois un lieu et une assemblée, lieu et assemblée œuvrant à l’affaiblissement ou la disparition d’un ennemi désigné par un donneur d’ordres. Le donneur d’ordres semble ici le président lui-même, le metteur en scène Cédric O, l’exécutant Facebook, l’ennemi tout ce qui peut s’opposer à la mondialisation heureuse et au désordre établi.
Interrogé par Reuters, Cédric Officine tout joyeux précise, parlant du réseau social :
« Ils nous ont annoncé que (…), eu égard aux discussions qu’ils ont eues avec nous, ils allaient transmettre les adresses IP pour les contenus de haine en ligne qui seraient demandées par la justice. Ce qui est une énorme nouvelle… Cela veut dire que le processus judiciaire va pouvoir se dérouler normalement. C’est vraiment très important, ils ne vont le faire que pour la France ».
Pour la définition de la « haine » vous pouvez vous référer à votre Littré : « Avoir pour quelqu’un un sentiment qui fait que nous lui voulons du mal » ou plus contemporaine, celle de votre observatoire : « tout propos s’opposant aux intérêts matériels et moraux du monde libéral libertaire ».
Cédric Officine a choisi sa définition, devinez laquelle.