Vous le saurez maintenant – mais l’ignoriez-vous vraiment ? – toutes vos données personnelles recueillies par Facebook se retrouvent aux États-Unis sur des serveurs où les services secrets yankees ont un libre accès.
La DPC se fâche
La DPC c’est la Data Protection Commission, le régulateur irlandais qui protège la vie privée. Équivalente de la CNIL en France, la DPC considère que Meta, société mère de Facebook, a transmis indûment pendant dix ans des données personnelles des européens aux États-Unis, les services de sécurité américains (CIA, FBI, NSA etc) ayant librement accès à ces données. Elle réclame 1,2 milliards de dollars pour le préjudice causé, un chiffre presque amical, l’amende aurait pu atteindre 4 milliards.
Calendrier très incertain
Meta a jusqu’au 12 octobre pour cesser ce trafic et jusqu’au 12 novembre pour rapatrier les données sur des serveurs européens. Il est vraisemblable que ce calendrier ne sera jamais tenu. La Commission européenne et les autorités européennes négocient avec les américains sur le point précis des transferts de données ces dernières semaines, avec un possible accord au début de l’été. Tout reste donc possible. En fonction de l’accord, avec une procédure d’appel, Meta pourrait s’en tirer pour moins cher, voire se faire simplement taper sur les doigts avec des délais supplémentaires. Entretemps sachez que les grandes agences américaines se régalent en compilant vos données personnelles… pour leur plus grand profit, non pas financier – c’est pour Meta – mais politique.