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Michel Houellebecq s’estime mis en danger par une enquête du Monde

26 août 2015

Temps de lecture : 2 minutes
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Michel Houellebecq s’estime mis en danger par une enquête du Monde

Temps de lecture : 2 minutes

Le torchon brûle entre l’écrivain Michel Houellebecq et Le Monde après que le quotidien lui ait consacré une série de six portraits sur des épisodes de sa vie, privée et publique.

Agacé par ce débal­lage, l’au­teur de Soumis­sion a jugé que la pub­li­ca­tion de ses habi­tudes de vie « ne facilite pas le tra­vail des policiers chargés de (sa) pro­tec­tion ». Selon lui, « savoir dans quel Mono­prix je fais mes cours­es n’a pas une impor­tance nationale ». Et celui-ci d’es­timer que ce genre d’en­quête, à laque­lle il avait d’ailleurs refusé de répon­dre, préférant se livr­er au Figaro Mag­a­zine, pou­vait « devenir dangereux ».

« Nous n’avons rien pub­lié qui soit sus­cep­ti­ble de faire pren­dre le moin­dre risque sup­plé­men­taire », a réa­gi Jérôme Fenoglio, directeur du Monde. Et d’a­jouter que « ce que nous avons pub­lié est beau­coup moins pré­cis que ce que Michel Houelle­becq lui-même a révélé dans les médias ».

En effet, dans Le Figaro Mag­a­zine où il s’est con­fié, l’écrivain déclarait qu’il « aime beau­coup déam­buler dans le cen­tre com­mer­cial Ital­ie Deux » dans le 13e arrondisse­ment de Paris. Pour Fenoglio, Houelle­becq « ne sup­porte pas de lire la moin­dre enquête jour­nal­is­tique à son sujet qui n’ait été autorisée par lui, voire déclenchée à son ini­tia­tive ». À pro­pos des intel­lectuels « qui pré­ten­dent lut­ter con­tre le poli­tique­ment cor­rect », celui-ci estime qu’« alors qu’ils ont tri­bune ouverte dans tous les médias de France, ils cherchent à entretenir le mythe de leur mar­tyre en faisant accroire qu’une cor­po­ra­tion cherche à leur nuire : les journalistes. »

Il faut dire que la jour­nal­iste ayant con­duit l’en­quête, Ari­ane Chemin, n’y est pas allée de main morte avec un Houelle­becq dépeint comme tyran­nique et con­tra­dic­toire. Sa réponse n’au­ra été que plus vir­u­lente. Selon l’écrivain, s’il a refusé de par­ler à cette jour­nal­iste en par­ti­c­uli­er, c’est avant tout parce qu’il jugeait ses précé­dentes enquêtes de « très bas niveau » avec un ton récur­rent de « sournois­erie malveil­lante ». « La notoriété secrète ses par­a­sites ; mépris­er les par­a­sites sous pré­texte qu’on se sent supérieur à eux, ça ne marche sim­ple­ment pas », con­clut-il au sujet des journalistes.

Quoi qu’il en soit, Michel Houelle­becq juge qu’il devrait « prob­a­ble­ment porter plainte », même s’il aurait dû « le faire bien avant ».

Voir notre infographie du journal Le Monde

Crédit pho­to : Mar­iusz Kubik via Wiki­me­dia (cc)

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