La nouvelle chaîne publique d’information dévoile petit à petit ses (maigres) contours. Selon un document rendu public par Les Échos, celle-ci affiche des ambitions modestes avec des moyens plutôt faibles.
Voulue par la nouvelle présidente du groupe public, Delphine Ernotte, cette chaîne d’info prévue pour la rentrée prochaine se veut avant tout numérique. C’est ce qu’indique le document interne qui sera présenté au comité d’entreprise exceptionnel le 15 janvier. Pour l’instant, l’éventualité d’une diffusion sur la TNT gratuite est écartée ; elle n’est en tout cas pas évoquée. Preuve de sa vocation à s’adresser prioritairement aux jeunes qui délaissent le petit écran au profit des mobiles et tablettes ? En revanche, cette chaîne qui n’a toujours pas de nom sera disponible sur les box et la télévision connectée.
Concernant le rôle que joueront les différentes chaînes du groupe France Télévisions et de ses partenaires, le document répond qu’il n’y aura pas de « synergies d’équipes ou de moyens techniques ». Ainsi l’INA devra mettre à disposition ses archives, Radio France offrira quelques modules d’actualité chaude, France 24 participera aux programmes de nuit. Enfin, France Télévisions aura la responsabilité éditoriale.
Pour finir, la principale information révélée par ce document réside dans le faible budget qui sera alloué à la chaîne. Si l’incertitude demeure, il est noté que le budget sera soumis à un prochain conseil d’administration de France Télévisions. Pour l’instant, le document précise simplement que la chaîne sera gérée par une équipe réduite de quinze personnes.
En décembre, une petite enveloppe de 6 millions d’euros avait été débloquée pour le lancement, ce qui laisse présager un budget bas… et une chaîne famélique sans grande ambition.
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