MLP, non et malgré les apparences, ce n’est pas Marine Le Pen, ce sont les Messageries Lyonnaises de Presse, en crise de croissance, une bonne maladie une fois surmontée.
Montée en puissance et goulots d’étranglement
Du temps où l’État engloutissait plusieurs centaines de millions d’euros (à vos frais) dans le défunt Presstalis, MLP était le second sur le marché de la distribution de presse en France, brillant second, bien géré, mais second.
Depuis l’émergence de France Messagerie (qui distribue les quotidiens nationaux et quelques magazines de poids), les rapports de force sont inversés. MLP doit peser quelque chose comme 70% de la distribution contre 30% pour France Messagerie, les quotidiens de la presse quotidienne régionale ayant leur propre système.
Une telle croissance, brillamment emmenée par son président actuel José Ferreira entraîne certains dysfonctionnements, l’outil informatique n’est plus taillé pour faire face à l’afflux de nouveaux titres à distribuer, la société fonctionne sans DG ni DAF depuis leur départ à la retraite, grogne des salariés.
Une situation qui aiguise les convoitises en vue de l’assemblée générale prévue pour fin juin. Ainsi José Ferreira se verra opposer au moins un candidat, Roland Le Neel éditeur du magazine Côté santé, qui vient de démissionner de son poste de vice-président pour postuler la présidence. Les rapports de force sont incertains, José Ferreira a son bilan pour lui mais a sans doute provoqué quelques jalousies et inimitiés.