Mardi soir, Télérama, qui appartient au groupe Le Monde, publiait un article sur la disparition d’Erik Izraelewicz, directeur du célèbre journal du soir, décédé le matin même suite à un malaise cardiaque.
L’article n’hésitait pas à porter un regard critique sur le bilan du journaliste, mort subitement à l’âge de 58 ans. Des critiques qui n’auront pas fait long feu. En effet, dès le lendemain matin, un certain nombre de passages avaient disparus. Ayant fait une copie du papier original, Rue89 a publié les extraits en question :
« Effacé, Erik Izraelewicz a cependant eu du mal, pendant ces presque deux ans, à s’imposer face à une rédaction qui lui reconnaissait ses qualités de journaliste, mais lui reprochait son manque d’autorité. Récemment encore, les problèmes de management avait été l’objet d’un communiqué interne. »
« Elle laisse aussi une place vacante, qui ne pourra le rester longtemps. Une place aussi convoitée que complexe, à l’heure où la presse quotidienne traverse une crise grave. »
Les affinités strauss-kahniennes d’Izraelewicz, dont la première version de l’article faisait état, ont également disparu suite à cette discrète mise à jour nocturne. Interpellée, la rédaction de Télérama a fourni l’explication suivante : « La direction de Télérama a en effet décidé de couper une partie de l’article, considérant qu’il n’était pas opportun d’établir ainsi à chaud un bilan de la direction éditoriale d’Erik Izraelewicz ».