Les motions de défiance sont, semble-t-il, devenues monnaie courante dans la presse écrite.
Ainsi, après les déboires de Libération et les tensions au Parisien-Aujourd’hui en France, c’est au tour de la rédaction du Courrier de l’Ouest de mettre en garde sa direction. Une motion de défiance signée par 78,5 % de la rédaction a été présentée mardi soir à la rédaction, apprend-t-on dans un communiqué du syndicat de journalistes SNJ. Celle-ci a été signée par les 79 journalistes de la rédaction, hors encadrement.
« Des représentants du personnel du Courrier de l’Ouest ont déposé une motion de défiance à la direction du journal, représentée ce mardi soir par Matthieu Fuchs, Jean-Paul Brunel et François Greffier », a indiqué le syndicat, précisant que « la direction n’a pas pris la mesure du texte (…) et a campé sur ses positions, réaffirmant ses choix en termes de moyens humains, de management et de ligne rédactionnelle ».
Pire : « la direction a confirmé le non-remplacement des journalistes partant à la retraite (15 dans les 3 à 4 ans) et justifié ses orientations actuelles. Au bout de deux heures et demie, la réunion s’est terminée sans aucune avancée. Les représentants du personnel ont quitté la salle. » Les journalistes réclamaient, entre autres, une remise en question des « orientations actuelles » données au journal par la direction, « tant en termes de moyens engagés, de management que de ligne rédactionnelle ».
« À ce stade, les journalistes en viennent à s’interroger également sur la contribution de notre titre au groupe SIPA (maison mère de Ouest-France, NDLR). Et l’avenir que celui-ci réserve au Courrier de l’Ouest », explique la motion.
Contactée par l’AFP le jour-même, la direction du quotidien régional n’a pas souhaité faire de commentaires.