Le 14 janvier 2015, l’Ojim publiait un article intitulé « Mourad Hamyd, victime collatérale de l’emballement médiatique ».
Nous reprochions alors à certains journalistes d’avoir livré le nom du beau-frère de Chérif Kouachi, présenté comme « le troisième homme » des attentats de Charlie Hebdo, sans preuves et sans vérification.
Si la critique de la méthode journalistique reste valable, les évènements nous ont cependant donné tort sur le fond de l’affaire, et notamment la place du jeune homme dans le dispositif djihadiste.
En effet, celui qui s’était dit « horrifié » par les attentats de janvier 2015 et estimait que les frères Kouachi « salissaient » l’islam, a été arrêté début août à la frontière turque alors qu’il tentait de se rendre en Syrie pour combattre aux côtés de Daech. Certes, cela n’en fait toujours pas le troisième homme des attentats de janvier 2015 mais la « mansuétude » qu’a pu avoir l’Ojim pour cet individu n’en paraît pas moins aujourd’hui déplacée. Dont acte.