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Elon Musk contre George Soros, premier round

25 août 2024

Temps de lecture : 3 minutes
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Elon Musk contre George Soros, premier round

Temps de lecture : 3 minutes

Le PDG du réseau social X (anciennement Twitter) Elon Musk intente une action en justice contre les ONG financées par le milliardaire américain George Soros. Il accuse ce dernier d’avoir tenté d’étouffer la liberté d’expression.

Pre­mière dif­fu­sion le 12 sep­tem­bre 2023
L’OJIM prend ses quartiers d’été : du dimanche 28 juil­let au dimanche 25 août nous repub­lions les arti­cles les plus sig­ni­fi­cat­ifs du pre­mier semestre.

Des statistiques gonflées pour mieux censurer

Dans un mes­sage pub­lié le 23 août 2023 sur son réseau social X, Elon Musk a affir­mé engager des pour­suites judi­ci­aires con­tre les organ­i­sa­tions non gou­verne­men­tales financées par George Soros. Son tweet fait réac­tion à un arti­cle du jour­nal­iste Ben Scallan, qui affirme que ces organ­i­sa­tions non gou­verne­men­tales dif­fusent de fauss­es don­nées sur le nom­bre « d’incidents haineux » sur­venus en Irlande et en Écosse. Cette « dés­in­for­ma­tion haineuse » per­me­t­trait de jus­ti­fi­er la mise en place d’un sys­tème de cen­sure, avec des lois restreignant la lib­erté d’expression.

L’amplification des sta­tis­tiques sur les « crimes de haine » dif­fusées par les autorités irlandais­es et écos­sais­es per­me­t­trait à ces états d’adopter de nou­velles lois sur les « dis­cours de haine ».  Ces lois autoris­eraient, en cas d’incitation à la haine, des perqui­si­tions poli­cières dans les domi­ciles et la saisie d’appareils élec­tron­iques per­son­nels. Ces citoyens s’exposent à des peines d’emprisonnement pou­vant aller jusqu’à un an, ain­si qu’à une amende de 5.000 euros en cas de refus de don­ner aux autorités leurs mots de passe de leurs comptes personnels.

Un programme de censure orchestré de toute pièce

L’article de Ben Scallan n’identifie pas claire­ment quelles sont les ONG soutenues par l’« Open Soci­ety Foun­da­tions » de Soros impliquées dans ce « pro­gramme de cen­sure ». Néan­moins, le jour­nal­iste s’interroge sur la fia­bil­ité des don­nées sur l’éventuelle aug­men­ta­tion des crimes dits « haineux » dans ces pays. Il laisse enten­dre que les pou­voirs publics ont incité les citoyens à sig­naler tout com­porte­ment répress­ible, ce qui a entrainé mécanique­ment une hausse des sta­tis­tiques, et non une hausse du nom­bre réel de crimes.

En effet, il n’est pas néces­saire d’être vic­time d’un crime pré­sumé pour le sig­naler. Un spec­ta­teur extérieur à l’évènement peut libre­ment le sig­naler à la Police. L’expérience démon­tre que peu de preuves sont req­ui­s­es pour qual­i­fi­er cer­tains crimes en « crimes de haine ».

Rai­son pour laque­lle la Police irlandaise a déclaré « sig­naler une aug­men­ta­tion de 29% des crimes haineux sig­nalés en 2022 par rap­port à l’année précé­dente ». Selon Ben Scallan, cette hausse des sig­nale­ments donne aux autorités irlandais­es un pré­texte pour met­tre en place des lois plus strictes restreignant la lib­erté d’expression.

Voir aus­si : Soros va-t-il sor­tir d’Europe ? Une réponse nuancée

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George Soros et la société ouverte

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